Kirk Kerkorian, portrait d'un autodidacte qui a réalisé une partie de sa fortune à Hollywood.
May Piaget
A 85 ans passés, le milliardaire américain Kirk Kerkorian, de Las Vegas, ne désarme pas. Cet autodidacte a commencé par vendre des journaux, puis il a envisagé une carrière de boxeur professionnel, mais s'est finalement engagé comme pilote pendant la Seconde Guerre mondiale. Rentré du front, il fonde ensuite sa propre compagnie de transports aériens en 1947, puis la revend en 1962, pour mieux la racheter en 1964. Il recommence l'opération six ans plus tard et cède alors la compagnie avec une substantielle plus-value. Le début de sa fortune.
Il va employer la même stratégie à l'égard de la Metro Goldwyn Mayer (MGM). Après avoir investi dans la construction de casinos, il jettera son dévolu sur Hollywood en lançant une OPA sur MGM, fusionnant le vieux «lion rugissant» en 1981 avec United Artists.
En 1995, le Crédit Lyonnais traîne l'homme d'affaires devant les tribunaux américains, accusé d'avoir maquillé très habillement la situation financière en réalité désastreuse de MGM.
L'homme déteste apparaître en public et fuit les médias. Sa fortune personnelle est investie dans sa holding Tracinda (du nom de ses deux filles, qui répondent aux prénoms de Tracy et de Linda).