Un chantier qui a été quelque peu repoussé. «Suite à la démission de Francis Sermet, nous préférions mettre en place les mesures de réforme avec son remplaçant, pour qu'il soit partie prenante de cette révision», indique Jacqueline Maurer-Mayor, directrice du Département vaudois de l'économie et présidente du conseil d'administration du DEWS.
Tout d'abord, les doubles casquettes seront éliminées. Ainsi, Jacques Pasche, qui a été récemment élu à la tête du Développement économique vaudois (DEV), devra quitter cette fonction pour se consacrer entièrement au DEWS. «Je sors dès aujourd'hui (ndlr: hier) de la gestion opérationnelle», indique-t-il. Le DEV a désormais trois mois pour lui trouver un successeur.
Améliorer la gouvernance du DEWS fait également partie des objectifs à atteindre cette année. «C'est au conseil d'administration, - et à lui seul! -, que revient la tâche de définir la stratégie du DEWS», insiste Jacqueline Maurer-Mayor. Sous-entendu que le directeur devra suivre la voie tracée par les cantons. A savoir une orientation de promotion prioritairement axée sur les clusters, à savoir des pôles régionaux de compétences.
En choisissant Jacques Pasche - formé au DEV -, le conseil a voulu donner au réseau d'acquisitions du DEWS (vingt représentants à travers le monde) un signe de continuité. «Ce réseau est notre trésor, nous ne voulions pas le laisser dans l'incertitude», poursuit Jacqueline Maurer-Mayor.
Dernier point «chaud» que devra améliorer le nouvel élu: la transparence. Le conseil souhaite mettre en place un système interne sur la répartition des projets pour éviter que des tensions jaillissent entre les cantons. A cet effet, un nouveau système informatique est actuellement installé. Il permettra à chaque organe de promotion cantonal de faire acte de candidature pour chaque projet d'implantation connu. De plus, la présentation des résultats devra être unifiée, sûrement à l'aide d'un système développé par l'Université de Saint-Gall et actuellement testé par le canton de Neuchâtel. Cela aura également pour effet d'accroître la transparence.
«La crise vécue l'année dernière a renforcé le DEWS, assure Jacqueline Maurer-Mayor. Elle a permis d'éviter de refouler des ressentiments. Aujourd'hui, les membres peuvent dire si quelque chose ne leur convient pas, si bien que la volonté de collaborer s'en trouve fortifiée.»