De plus en plus de sociétés privées proposent de stocker des cellules souches depuis la Suisse. Après Swissbiobank, Swiss Stem Cells Banks ou Pro Crea Stem Cells, la société britannique Future Health Biobank a décidé d’ouvrir dans le canton de Fribourg son deuxième laboratoire européen. Des nouveaux locaux d’une superficie de 1000 mètres carrés sont en voie d’aménagement à Châtel-Saint-Denis (FR). Avec 22 employés annoncés pour 2012, ce laboratoire abritera la gestion administrative et le traitement des échantillons de cellules souches provenant principalement de Suisse et d’Europe.
Entre 1,3 et 1,8 million de francs seront investis sur cinq ans pour adapter un bâtiment pharmaceutique aux standards de qualité. «Nous allons pouvoir stocker en tout cas 200 000 échantillons», prévoit Catherine Clairet, directrice pour la Suisse de Future Health Biobank.
Fondée en 2002, Future Health Biobank propose ses services dans cinquante pays. Outre le stockage issu du sang et du tissu de cordon ombilical, elle propose également de conserver des cellules souches issues des dents de lait. «Celles-ci possèdent un réservoir de pulpe dentaire dont l’intérieur contient des cellules souches mésenchymateuses. Elles ont la capacité de se transformer en plusieurs autres types de cellules qui pourront réparer d’ici quelques années des articulations, des muscles, des os, des nerfs ou même des lésions cardiaques. Elles devraient également offrir des perspectives intéressantes dans l’ingénierie dentaire. La médecine progresse très rapidement et le spectre des applications est destiné à s’élargir au cours des prochaines années», estime Catherine Clairet. Mais pour l’instant, il n’existe pas de traitements issus de ces cellules souches de dents de lait. Elles font uniquement l’objet d’études cliniques.
Concrètement, Future Health Biobank envoie un kit de prélèvement aux parents. Ceux-ci doivent extraire une dent de lait – si possible avant qu’elle ne soit tombée toute seule –, la placent dans le récipient de collecte et prélèvent un échantillon de sang au bout du doigt de leur enfant. Moyennant 2595 francs, les cellules souches sont extraites de la pulpe dentaire et conservées dans des installations cryogéniques, à – 193 degrés. «Nous pourrons les conserver durant 25, 50 ou même 75 ans», prévoit Catherine Clairet.