Il a créé l’une des premières plates-formes d’échange de cryptomonnaies au Royaume-Uni, développé Dark Wallet, un portefeuille bitcoin anonyme et confidentiel, été nommé l’un des «30 under 30» de Forbes, et combattu l’Etat islamique avec les milices kurdes. Mais le prochain champ de bataille d’Amir Taaki, révèle ce vendredi Heidi.news, c’est Neuchâtel. Le développeur anglo-iranien âgé de 33 ans s’y est installé pour y développer Dark Fi, un projet de finance décentralisée lui aussi centré sur l’anonymat et la confidentialité des transactions.

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Avec ce projet, qu’il développe avec sa compagne Rachel-Rose O’Leary, Amir Taaki veut mettre en application le principe de la «zero knowledge proof» (preuve à divulgation nulle de connaissance). L’idée est de permettre, par une opération cryptographique de vérifier la validité d’une transaction sans dévoiler ses acteurs et son contenu. Les deux développeurs ont annoncé à Heidi.news que Dark Fi ferait l’objet d’une première phase de test dans les trois prochains mois.

Neuchâtel, un choix logique

Pour l’entrepreneur Alexis Roussel, cité par Heidi.news, le choix d’Amir Taaki de s’établir à Neuchâtel n’a rien de surprenant: il y trouvera une «communauté […] qui s’est développée dans le canton depuis sept ans et qui peut lui apporter des interactions utiles», en plus des conditions-cadres propices offertes par une Suisse démocratique peu susceptible de l’inquiéter pour ses travaux. Le développeur anglo-iranien en est en effet convaincu: «D’autres gouvernements vont tenter de m’empêcher de mener à bien Dark Fi.»

Une autre figure neuchâteloise des cryptomonnaies: Lionel Jeannerat, l’éditeur touche-à-tout