Perspectives
AbonnéLa pandémie a mis l’économie mondiale à terre et poussé 80 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Selon le Fonds monétaire international, elle a aussi creusé le fossé entre économies riches et pays en développement. Ces derniers risquent de sombrer dans une nouvelle crise de la dette

Le Fonds monétaire international (FMI) n’écarte pas le scénario du pire pour 2021. Dans ses «Perspectives économiques mondiales» publiées mardi en marge de son assemblée générale d’automne, il affirme que la récession sera moins sévère que prévu en juin. Après la fin du confinement entre mars et mai, les activités ont repris cet été et le troisième trimestre se présente plutôt bien.
Par-dessus tout, les Etats et les banques centrales ont multiplié les mesures de soutien pour préserver l’économie. Résultat: le recul de la croissance mondiale ne sera finalement que de 4,4% par rapport à 2019, contre -5,2% prévu initialement en juin. «Mais en cas de recrudescence de la pandémie de Covid-19 et l’imposition d’un nouveau confinement lié à une deuxième vague, ce serait la catastrophe», a mis en garde Gita Gopinath, cheffe économiste du FMI. Mais si tout va bien, la croissance atteindra 5,2% en 2021.