Une reprise plus précoce que prévu, selon l’OCDE
conjoncture
Dans un rapport publié jeudi, l’OCDE relève plusieurs de ses prévisions de croissance pour 2009. Toutefois, le rebond s’annonce modeste.
La reprise économique mondiale pourrait être «plus précoce» que prévu mais le rebond s’annonce «modeste» et nécessitera le maintien de «fortes» politiques de relance, selon un rapport de l’OCDE publié jeudi.
Pointant l’afflux de nouvelles «majoritairement favorables» sur le front économique, l’organisation relève plusieurs de ses prévisions de croissance pour 2009, notamment pour le Japon (-5,6% contre -6,8% auparavant), l’Allemagne (-4,8% contre -6,1%) et la France (-2,1% contre -3%), trois pays qui sont sortis de la récession au deuxième trimestre.
La perspective reste inchangée pour les Etats-Unis (-2,8% attendus) et est dégradée pour le Royaume-Uni (-4,7% prévus contre -4,3% auparavant). L’OCDE recense plusieurs signes d’»amélioration marquée»: la «chute» du coût de l’argent, un desserrement relatif des conditions de crédit ou la «stabilisation» apparente de l’immobilier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Le commerce mondial serait par ailleurs prêt à «accélérer» après avoir touché «un plus bas».
«La reprise économique gagne en puissance et en ampleur» et la dégradation de l’emploi devrait ralentir, affirme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui prévient toutefois que le redémarrage sera fragile.
La demande des ménages sera freinée par «de fortes capacités d’épargne», le haut niveau du chômage et la croissance «anémique» des salaires, estime l’organisation, qui juge qu’«une forte politique de relance restera nécessaire à court terme».
Pour préparer le plus long terme, les 30 pays de l’OCDE doivent dès maintenant réfléchir à des stratégies de sortie de crise «crédibles» et à des plans de réductions des déficits, selon ce rapport.
L’OCDE estime que les banques centrales doivent «dans la plupart des cas» attendre le courant de l’année 2010 pour s’engager dans la voie de «la normalisation» de leurs taux d’intérêts, aujourd’hui à des niveaux «exceptionnellement bas».