Une «task force» sera mise en place en 2018 pour contrôler le respect du nouveau «swiss made». Cette force opérationnelle, constituée d’experts neutres, sera chargée d’épauler la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).

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L’organisme à créer s’intéressera à la production et aux infrastructures. «Il y sera fait appel en fonction des cas exposés pour le respect du label swiss made», explique Jean-Daniel Pasche, président de la FH, dans un entretien accordé à l’Agence télégraphique suisse.

En résumé, il s’agira d’une sorte de tribunal arbitral technique, précise Jean-Daniel Pasche. Et ce dernier de rappeler qu’en moyenne quelque 160 cas d’abus du swiss made sont traités chaque année. Les procédures sont en lien avec la lutte anti-contrefaçons.

Phase de transition

Entrée en vigueur le 1er janvier 2017, la nouvelle ordonnance exige l’équivalent de 60% du coût de revient de la montre soit effectué en Suisse et que le développement technique soit aussi accompli en Suisse. Il existe pour l’heure une phase de transition pour les anciens produits jusqu’à fin 2018.

En l’état, le président de la FH tire un bilan positif de la mise en œuvre de la nouvelle norme. Il rappelle que le label est le seul au regard d’autres secteurs à s’appliquer à toutes les montres et segments de prix, tout en donnant de la souplesse.

Le swiss made nouvelle mouture, fruit d’un travail de plus de dix ans, a été par ailleurs réalisé avec une marge de manœuvre étroite. Il a fallu tenir compte des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et des contraintes découlant des accords de libre-échange, notamment ceux avec l’Union européenne et la Chine.