La marque horlogère haut de gamme Vacheron Constantin poursuit son processus de verticalisation et d’intégration du savoir-faire. Une manière aussi d’assurer son approvisionnement et de sécuriser la production. La société, en mains du numéro deux mondial du luxe Richemont, vient d’acquérir l’entreprise vaudoise Aubert Complications, a appris le Temps. Le montant de la transaction, qui porte sur l’entier du capital-actions, n’a pas été dévoilé mais l’information a été confirmée par la manufacture genevoise, basée à Plan-les-Ouates. L’opération a été finalisée mardi.
Alors qu’une kyrielle de sous-traitants horlogers est passée dans le giron de groupes ces dernières années, Aubert Complications était un fournisseur de longue date de Vacheron Constantin. L’entreprise, disposant de deux sites de production dans la Vallée de Joux (notamment au Lieu), devrait continuera de livrer les marques tierces clientes, comme certaines de Richemont mais aussi une prestigieuse manufacture genevoise.
Les 55 employés de la société rachetée sont tous repris. Propriétaire d’Aubert Complications, Franco De Icco, lui-même un ancien employé de Vacheron Constantin, voulait partir à la retraite. La transmission de l’entreprise se fera donc dans la continuité. Cette société, fondée en 1872, est spécialisée dans l’assemblage de mouvements mécaniques, l’emboîtage, le décolletage et dans l’usinage de roues et de pignons. Récemment, elle s’est aussi diversifiée dans le roulage, un savoir-faire qui avait disparu. Cette méthode consiste à polir des pièces avec une précision telle que la tolérance de 5 à 6 microns est ramenée à 2 microns pour des surfaces impeccablement lisses et brillantes, selon son site internet.
Vacheron Constantin, la plus ancienne manufacture horlogère au monde avec une activité ininterrompue depuis plus de 250 ans, vient d’inaugurer un nouveau site de fabrication de composants horlogers dans la Vallée de Joux de 7000 m2. Un investissement de 35 millions de francs. Il y a un an, la société avait pris une participation de 50% dans l’entreprise Les Cadraniers de Genève et ses vingt employés.