Au premier trimestre, la division parfumerie affiche la baisse la plus nette (-10,4% à 438,4 millions de francs), tandis que la division arômes inscrit une diminution plus modérée (-4,6% à 537,7 millions), selon les chiffres publiés par Givaudan aujourd’hui.
Déstockage
Dans la division des parfums, les ventes en parfumerie fine ont régressé en Europe et en Amérique du Nord en raison de l’importante réduction des stocks dans toute la chaîne d’approvisionnement.
C’est la conséquence du déclin observé dans la vente au détail durant les fêtes de fin d’année. La demande est d’ailleurs restée faible au début de l’exercice en cours. Et la situation ne devrait pas s’améliorer durant l’année, prévoit l’entreprise.
Du côté des parfums pour produits de consommation, les ventes sont restées au niveau - élevé - atteint un an plus tôt. La catégorie des produits d’entretien a décliné, surtout les parfums d’ambiance. Les segments hygiène et textile ont mieux résisté.
Arômes plus satisfaisants
La seconde division du groupe, celle des arômes, a été marquée par la cession du site de Saint-Louis aux Etats-Unis. En excluant l’impact de cette transaction et les effets monétaires, les ventes enregistrent une légère hausse.
Les ventes d’arômes sont restées globalement stables dans la région Asie-Pacifique, en dépit du repli du marché japonais. L’Inde, l’Indonésie et les Philippines ont elles connu une forte croissance.
Dans la zone regroupant l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, les ventes ont «modérément» baissé. L’important déstockage effectué sur le Vieux continent a été en partie compensé par le dynamisme des marchés en développement.
Les ventes se sont aussi contractées en Amérique du Nord, tandis que l’Amérique latine affichait au contraire un taux de croissance à deux chiffres. Le Brésil, l’Argentine et le Mexique surtout ont été des marchés performants.
Remontée en bourse
L’action de Givaudan n’a cessé de progresser vendredi matin et figurait parmi les principaux gagnants à la Bourse suisse, grimpant d’environ 10%. Il y a eu notamment un effet de rattrapage car le titre avait énormément perdu depuis le début de l’année.
Les résultats trimestriels n’ont guère réjoui les investisseurs, mais ne les ont pas étonnés non plus. La confirmation des objectifs 2010 en matière d’économies et de marge opérationnelle a par contre constitué un facteur positif.