Analyse
AbonnéANALYSE. Le secteur aérien s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Une aviation zéro émission nette passe inévitablement par une forte réduction du trafic, calculent des chercheurs de l’EPFL

Le transport aérien est souvent montré du doigt pour son rôle dans le réchauffement climatique. Ralenti par la pandémie, le trafic aérien mondial devrait atteindre 10 milliards de passagers en 2050, plus du double de son niveau de 2019. Soit autant d’émissions en plus si rien n’est fait. Responsable de 2,5 à 3% des émissions mondiales de CO2, le secteur s’avère difficile à faire passer aux énergies renouvelables, même si l’industrie aéronautique y travaille d’arrache-pied. L’avion concentre les critiques, car il est vu comme un moyen de déplacement réservé aux plus riches.