Entre-Temps…
AbonnéCHRONIQUE. A la suite de la crise du coronavirus, nous vivons une récession en K: des secteurs cartonnent quand d’autres s’effondrent. Une situation accentuée par les résultats stratosphériques des géants de la tech

Dans l’abécédaire des économistes, les lettres peuvent aussi illustrer la forme d’une récession: V, W, U ou L. La dernière en date est le K. C’est une récession asymétrique puisque certaines entreprises, la partie supérieure du K, affichent un succès insolent tandis que d’autres, la partie inférieure du K, s’effondrent. Mais si les lettres s’accumulent, elles ne se ressemblent pas. La récession en K a des caractéristiques bien distinctes.
En général, la question fondamentale que posaient les récessions précédentes était leur durée: du V, la plus courte, au L qui n’en finit pas. Dans cette perspective, toutes les entreprises étaient logées plus ou moins à la même enseigne. Il y avait ce que les économistes appellent un agrégat des données économiques.