Analyse
AbonnéLes prix des matières premières flambent au gré de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie. Les traders, nombreux en Suisse, craignent que les banques, leurs partenaires indispensables, s’en effraient et se retirent du marché. Autrement dit, l’approvisionnement en énergie est aussi menacé sur le plan financier

Le calendrier est malheureux. A la mi-mars, la presse anglo-saxonne a révélé que la Fédération européenne des négociants en énergie (EFET) a appelé des Etats et des banques centrales à la rescousse car ses membres, des fournisseurs en énergie, comme BP ou Shell, et des traders, dont les Genevois Vitol et Gunvor, craignent d’être à court de liquidités. Or on a appris en même temps que Vitol a dégagé l’an dernier un bénéfice de 4 milliards de dollars. D’autres traders suisses ont connu une année faste en 2021 et ont fait part d’emprunts bancaires inédits.