Winterthur ne manque pas de souffle

Les entreprises confrontées aux nouvelles conditions, plus dures, que dicte ce qu'on appelle déjà le «modèle Winterthur» de prévoyance professionnelle n'auront pas manqué de tressaillir en découvrant les derniers résultats de la compagnie d'assurance de CS Group. L'on se souvient que le nouveau modèle développé par Winterthur pour les fondations collectives prévoit une hausse moyenne de la prime globale de 8% en moyenne dans le domaine surobligatoire du deuxième pilier. Et cette hausse est basée notamment sur un relèvement de 15% en moyenne de la seule prime prélevée au titre des coûts.

Pourtant les résultats communiqués hier par CS Group permettent de constater que les coûts administratifs de Winterthur Vie ont baissé de 17% au 1er semestre 2003. Les arguments avancés ne manquent pas de souffle: l'amélioration de l'efficacité opérationnelle attendue cette année aurait permis d'éviter une hausse encore plus marquée de la prime de coûts. Car cette amélioration a déjà été prise en compte lorsque les primes ont été fixées. Il faut bien reconnaître que le manque de transparence profitera toujours à ceux qui bénéficient d'un accès exclusif à l'information, en l'occurrence aux assureurs. Tant que les entreprises ou les assurés n'auront pas accès à un ensemble d'informations significatif, ils n'auront jamais le dernier mot.