Ouverte au public il y a deux mois à peine, la Maison de la photographie d’Olten réussit un coup de maître en présentant «Infinite Deep» de David Lynch, pour son exposition inaugurale. Un vernissage de haut vol, très prometteur pour la suite des événements de l’institution. Celle-ci a collaboré en droite ligne avec l’artiste américain et Nathalie Herschdorfer, curatrice et directrice du Musée des beaux-arts du Locle à laquelle le cinéaste a accordé toute sa confiance. «Infinite Deep» porte bien son nom! L’immersion en eaux profondes avec le Maître de l’étrange, qui a aussi composé le fond sonore forcément envoûtant, réunit une série de grands portraits venimeux (ici «Face With Smoke #1») et de sublimes jeux de corps et de lumière en noir et blanc, des bonshommes de neige inquiétants et de l’architecture industrielle, parmi les œuvres toujours aussi étranges, surréalistes, sensuelles et tourmentées de Lynch qui a parfois dit: «Je ne comprends pas pourquoi les gens s’attendent à ce que l’art ait du sens alors qu’ils acceptent le fait que la vie n’en a pas.». Elles sont à voir jusqu’au 25 juillet, l’exposition ayant été prolongée.Cette nouvelle place forte de l’image est née dans le prolongement du Festival international de la photographie d’Olten (IPFO). Celui-ci a été lancé en 2017 par une équipe de quatre copains dont le photographe Marco Grob qui travaille dans le domaine du cinéma aux Etats-Unis. Ce quatuor a réussi ce pari fou: il accueillera d’abord le festival – du 25 au 29 août – avant l’exposition internationale du World Press Photo, du 26 août au 3 octobre 2021. «Infinite Deep» de David Lynch, Haus der Fotografie/IPFO, jusqu’au 25 juillet 2021. — © David Lynch
«Woman Thinking #2» — © David Lynch
«Chicken head blue #1» — © David Lynch
Sans titre. — © David Lynch
Sans titre — © David Lynch
Sans titre — © David Lynch
«Distorted Nude #1» — © David Lynch
«Light Cigarette #8» — © David Lynch
«Snowman #1» — © David Lynch
«Emily Scream #1» — © David Lynch
L'énigmatique David Lynch — © Josh Telles