
Quatre scénarios pour une guerre
L'attaque de l'Ukraine par l'armée russe entre dans sa deuxième semaine. Comment le conflit peut-il évoluer? Voici quatre hypothèses parmi les pistes les plus évoquées, et leurs conséquences économiques
Ram Etwareea, Luis Lema, Simon Petite, Richard Werly
De l’avis des experts militaires, une victoire russe reste le scénario le plus probable. Le rapport de force est toujours largement favorable à l’armée de Vladimir Poutine, malgré la résistance acharnée des Ukrainiens, les limites désormais criantes des forces d’invasion et les défauts du plan initial du Kremlin. Après l’échec de leur coup de poker sur Kiev la semaine dernière et l’avancée très lente d’un énorme convoi militaire au nord de la capitale, les forces russes continuent de progresser sur d’autres fronts moins médiatiques, en particulier dans le sud de l’Ukraine.
A titre de comparaison, après une semaine de guerre, les Etats-Unis n’avaient pas encore pris les villes de Bassora et Nassiriya, dans le sud du pays, lorsqu’ils ont envahi l’Irak en 2003. L’armée américaine était encore très loin de la capitale Bagdad, finalement investie un peu moins d’un mois après le début de l’offensive.
L’écrasement de l’armée ukrainienne laisse craindre de longues semaines de guerre intensive
Le Kremlin affirme vouloir «dénazifier et démilitariser l’Ukraine» à l’image des Américains qui évoquaient à l’époque la «débaasification» de l’Irak, en référence au parti Baas de Saddam Hussein. Les buts de guerre russes apparaissent maximalistes, mais ils demeurent suffisamment flous pour que fusent les interrogations sur les intentions réelles du maître du Kremlin. L’écrasement de l’armée ukrainienne laisse craindre de longues semaines de guerre intensive et des dizaines de milliers de morts civiles. Ce scénario va mettre les dirigeants occidentaux sous grande pression. Ils seront appelés à intervenir davantage, tout en tâchant d’éviter une guerre ouverte avec la Russie.
Dans la perspective d’une Ukraine affaiblie et décapitée, se pose la question des suites des opérations pour Vladimir Poutine et pour ses troupes. En déclenchant l’invasion, le président russe affirmait ne pas avoir l’intention «d’occuper des territoires ukrainiens». S’il parvient à écarter Volodymyr Zelensky du pouvoir, il le remplacera par un dirigeant à sa botte. Un régime que seuls des pays pro-russes comme la Biélorussie, le Venezuela, le Nicaragua ou Cuba reconnaîtraient. C’est le scénario qui isolerait le plus Poutine sur la scène internationale.
Les affrontements tournent invariablement en faveur des insurgés
La guerre d’Ukraine serait-elle pour autant terminée? L’expérience irakienne, comme toutes les guerres d’occupation d’un Etat, est sans équivoque. Les affrontements tournent invariablement en faveur des insurgés, qui ont le soutien des habitants. Les premiers signes dans les localités prises par l’armée russe sont inquiétants pour elle. Soudée par l’invasion, la population manifeste contre les soldats. La répression déjà en cours gonflera les rangs d’une éventuelle guérilla. Vladimir Poutine espère sans doute qu’un nouveau régime pro-russe fera le sale boulot, mais il est difficile d’imaginer qu’il puisse se passer de soldats russes.
La guérilla sera alimentée par les livraisons d’armes européennes. Très étendues, les frontières ukrainiennes seront difficilement contrôlables, même si l’armée devait envahir également l’ouest de l’Ukraine, ce qu’elle n’a pas encore fait. Déjà, les missiles portatifs antichars ou antiaériens livrés par les pays européens sont taillés pour la guérilla. La Russie devra aussi stopper l’afflux de combattants étrangers, alors qu’une semaine après le début de l’invasion, la «légion étrangère» de Volodymyr Zelensky revendique déjà 16 000 combattants.
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Si la Russie l’emportait, les sanctions seraient maintenues, voire renforcées. Les banques russes totalement coupées du système de paiements internationaux Swift. L’Union européenne (UE), client historique du gaz et pétrole russes, n’en importerait plus, privant totalement le pays de sa manne énergétique. La Russie et l’Ukraine «annexée» n’exporteraient pas non plus les matières premières minières et agricoles. La Chine en absorberait une partie, ce qui n’empêcherait pas les deux économies de sombrer dans l’hyperinflation. Le rouble s’effondrerait et le pouvoir d’achat dans les deux pays dégringolerait brutalement.
«En acceptant de s’approvisionner en pétrole et gaz auprès de fournisseurs alternatifs (Etats-Unis, Norvège, Algérie) de qualité souvent moindre, mais au prix plus élevé en raison de la hausse de la demande mondiale, l’UE subirait une inflation qui était déjà élevée avant l’invasion de l’Ukraine, pronostique John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud & Cie. Par ailleurs, des entreprises européennes tourneraient au ralenti par manque de matières premières dont l’aluminium, le fer et le nickel produits en Russie. Le chômage reprendrait l’ascenseur.»
Ce jeudi 3 mars, négociateurs russes et ukrainiens se sont rencontrés pour la deuxième fois en Biélorussie depuis le début de l’invasion. Un canal diplomatique entre les deux camps est donc ouvert. Pour l’instant, il n’y a cependant pas grand-chose à attendre de ces discussions. Vladimir Poutine et son armée visent toujours un anéantissement de l’armée ukrainienne.
■ La reconnaissance de l’annexion de la Crimée en toile de fond
Après un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a conclu que le pire «était à venir» si l’Ukraine n’acceptait pas les conditions du Kremlin. Le président français est l’un des derniers interlocuteurs de Vladimir Poutine dans le camp occidental. De son côté, le président Volodymyr Zelensky l’a encore répété jeudi: il veut négocier directement avec Vladimir Poutine. «C’est le seul moyen d’arrêter la guerre», prévient-il.
Le gouvernement de Kiev est encouragé par la résistance des Ukrainiens. Le président Volodymyr Zelensky met comme préalable à toute possible négociation la fin de l’invasion et un retrait des troupes russes. Seul un cessez-le-feu pourrait offrir les conditions minimales pour entamer des négociations de fond. Dans son entretien téléphonique lundi avec Emmanuel Macron, le président russe évoquait une reconnaissance internationale de l’annexion russe de la Crimée. A ce stade, ce ne sont que des mots, tant que les combats prennent de l’ampleur et que les bombardements russes s’intensifient pour briser les Ukrainiens. Il faudra sans doute attendre que les combats s’enlisent pour que la voie diplomatique devienne plus crédible.
■ Le front sud, stratégique pour les Russes
D’ici là, les forces russes progressent surtout dans le sud de l’Ukraine. Mercredi, la ville de Kherson, ville portuaire de 300 000 habitants avant la guerre, est tombée. Il s’agit de la première cité de cette importance conquise par les troupes russes. Ces dernières ont aussi fait la jonction avec les forces venues des républiques séparatistes du Donbass à l’est, encerclant le port stratégique de Marioupol. L’armée russe consolide ainsi un corridor territorial au-dessus de la péninsule de la Crimée déjà annexée en 2014.
Pour Moscou, le front sud a une importance stratégique. Certes, la Russie avait déjà construit un pont permettant de relier la Fédération à la péninsule enclavée. Mais cette dernière, où mouille la flotte russe, demeurait vulnérable. Au premier jour de l’invasion, l’armée russe a pris le contrôle d’un canal pour rétablir l’approvisionnement de l’eau de la Crimée.
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■ Ce qui reste de l’Ukraine poussé vers l’OTAN
S’il ne parvient pas à déloger le président Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine peut-il se contenter de ces gains territoriaux limités? Les prochaines directions que prendra l’offensive russe renseigneront sur les intentions du Kremlin. Un débarquement pour prendre la ville d’Odessa, plus à l’ouest, est évoqué. L’Ukraine serait ainsi totalement privée de l’accès à la mer Noire, après avoir perdu le contrôle de la Crimée.
Ce serait le scénario de la partition de l’Ukraine. Dans cet immense pays, le fleuve Dniepr pourrait aussi servir de nouvelle frontière entre l’est contrôlé par la Russie et l’ouest où se replierait le gouvernement ukrainien. Mais dans ce cas, Vladimir Poutine aura alors «poussé vers l’ouest» et l’OTAN «ce qui reste de l’Ukraine», écrit Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, directeur de l’Institut d’études stratégiques et militaires à Paris. C’est-à-dire qu’il aura aggravé l’une des raisons pour lesquelles Vladimir Poutine est entré en guerre. Cette configuration serait-elle stable? Ou ne représenterait-elle qu’une étape de plus dans le dépeçage de son voisin, qui pourrait être poursuivi ultérieurement?
Puisqu’il s’agit d’une solution négociée et acceptée par les parties prenantes, on revient à la situation d’avant 24 février. Les sanctions sont levées. La Russie et l’Ukraine reprennent la production et les exportations de l’énergie et d’autres matières premières. Les banques russes se reconnectent avec le système de paiements internationaux Swift. C’est aussi le retour des investisseurs étrangers. Les prix des matières premières se tassent, le rouble remonte, la bourse russe rouvre, l’inflation se stabilise.
«Ce scénario de détente géopolitique est politiquement discutable mais le moins mauvais pour l’économie mondiale, poursuit John Plassard. Les prix, à commencer par ceux de l’énergie, se stabilisent. L’activité reprend, la consommation repart, et in fine la croissance.»
C’est l’un des scénarios les plus redoutés par l’état-major de l’OTAN: une attaque de blindés, appuyée par les avions d’attaque au sol Su-25SM3 – actuellement basés sur l’aéroport biélorusse de Brest (l’ex-Brest-Litovsk) – pour couper à l’ouest de l’Ukraine les voies de communication et de ravitaillement de la résistance et prendre Kiev à revers. Scénario redouté, car il entraînerait un repli des forces ukrainiennes vers la frontière polonaise et l’interception, par l’armée russe, de convois d’armement fournis par les Européens. «Tant que Moscou concentre son offensive sur l’est de l’Ukraine, le risque de contagion vers les pays européens limitrophes reste limité, juge à Varsovie le Ministère polonais de la défense. Mais si les troupes russes s’approchent de Lviv, à 70 kilomètres de la Pologne, le moindre dérapage peut avoir des conséquences incalculables.»
■ L'ouest du pays est épargné
Cette menace, qui verrait les forces russes détruire des villes et infrastructures à proximité de l’UE, n’est pas le scénario le plus probable. L’ouest de l’Ukraine a été épargné, comme si Moscou préférait ne pas ouvrir un nouveau front, voire permettre l’évacuation des populations civiles alors que ses troupes rencontrent une résistance inattendue. Kiev semble bien être l’objectif numéro un, et le contournement par l’ouest pour verrouiller la capitale pourrait intervenir entre Jytomyr et le fleuve Dniepr.
Trois autres risques d’extension du conflit sont en revanche pris au sérieux. Le premier est celui de pilonnages d’artillerie russe vers l’ouest, pour dissuader les forces ukrainiennes basées dans cette zone de venir au secours de Kiev. Si un missile mal guidé explose en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie ou en Roumanie – toutes membres de l’OTAN – se poserait la question d’une riposte. Soit le début d’un engrenage difficile à maîtriser.
■ L’arme nucléaire, une hypothèse folle
En vidéo: Faut-il craindre la menace nucléaire?
Seconde hypothèse, évoquée de plus en plus souvent à Varsovie ou Budapest: la décision folle de Poutine de recourir à l’arme nucléaire tactique pour forcer l’Ukraine à se rendre. «La doctrine russe sur le nucléaire n’est pas uniquement défensive, juge Cyrille Bret, spécialiste des questions de défense. La latitude de l’usage de l’arme nucléaire est plus étendue [et pourrait] cibler des moyens militaires essentiels de l’ennemi.» Le vecteur pourrait alors être le SRBM (Short-Range Ballistic Missile) Iskander, d’une portée de 500 kilomètres, avec une charge de 480 à 700 kilogrammes d’explosif HE ou une tête nucléaire tactique. Avec quelles conséquences? «On entrerait immédiatement dans un conflit d’une tout autre ampleur», estime Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie.
■ Une régionalisation du conflit en vue?
Troisième hypothèse, l’incident aérien. Dans le ciel ukrainien, la supériorité aérienne paraît acquise aux Russes, puisque rien n’a été tenté – via des drones ou des avions – pour frapper la colonne de blindés assemblée par le Kremlin au nord de Kiev depuis plusieurs jours. L’idée de «prêter» des appareils européens à des pilotes ukrainiens a été rapidement abandonnée.
L’ultime possibilité d’une extension du conflit pourrait provenir de l’arrivée en Ukraine de brigades étrangères. Ces derniers jours, des minibus commençaient à acheminer, depuis la gare centrale de Varsovie, des jeunes Européens résolus à se battre, pour l’heure dépourvus d’équipement. Or qui dit internationalisation des troupes engagées dit risques accrus de régionalisation du conflit. La capture de ces recrues par l’armée russe donnerait à Moscou un superbe instrument de propagande, alors que Vladimir Poutine est en train de perdre la guerre des discours et des images. Ce pourrait être aussi un levier vis-à-vis des pays européens, comme l’avaient fait les Serbes de Bosnie avec la capture de deux pilotes français en août 1995, lors de la guerre des Balkans. Reste le déclenchement par la Russie de cyberattaques généralisées. Mais ce conflit-là, cantonné aux serveurs informatiques, est sans doute déjà en cours…
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Dans ce scénario, les sanctions seront renforcées. La production de pétrole, de gaz et d’autres matières premières sera à l’arrêt et les prix mondiaux flamberont à cause de l’offre réduite. Selon John Plassard, l’UE entrera progressivement en stagflation et la croissance sera mise en danger. L’incertitude entamera la confiance des investisseurs et des consommateurs.
Les banques centrales ne voudront pas augmenter les taux, pour ne pas brimer l’activité. C’est le même scénario que dans les années 70, avec un chômage qui explose. La conjoncture se remet de deux années difficiles liées à la pandémie. L’enlisement sera aussi dommageable pour un grand nombre de pays, notamment au Moyen-Orient et en Afrique, clients traditionnels de céréales produites en Russie et en Ukraine. Les deux comptent pour 30% de la production mondiale.
La Chine pourrait courir à la rescousse de la Russie en important son pétrole et gaz, mais elle ne peut se substituer aux Vingt-Sept, qui absorbent jusqu’à 40% de la production russe. La descente aux enfers de la population russe n’en sera qu’accélérée.
Une défaite de Vladimir Poutine pourrait prendre plusieurs formes. Mais même la plus grande des victoires militaires aura un goût très amer pour les Russes. Quelle qu’en soit l’issue, les combats auront un coût faramineux pour la Russie et pour ses dirigeants.
La première semaine de l’invasion a démontré, de l’avis unanime des experts militaires et selon quelques témoignages de soldats russes faits prisonniers, que le moral des troupes n’est pas au beau fixe. Tant s’en faut: peu connaissaient l’ampleur qu’allait prendre l’invasion. Or, une guerre se mène difficilement avec des soldats qui traînent les bottes.
La pression augmentera sur le chef du Kremlin
Pour essayer de minimiser la grogne de la population russe, heurtée que l’on s’en prenne au peuple frère ukrainien, il fallait à l’état-major russe une guerre courte et propre. Or de toute évidence, elle ne le sera pas.
Bien plus: le nombre de soldats tués, même s’il est très difficile à évaluer, se compterait déjà par milliers. Dans le livre Les Cercueils de zinc, publié en 1989, Svetlana Alexievitch avait détaillé l’effroi et la désolation provoqués par la guerre soviétique menée en Afghanistan. Les conséquences furent telles que cette guerre devint, pour reprendre une formule célèbre, «le tombeau de l’Union soviétique».
Malgré la chape de plomb qui s’abat sur la Russie, en termes notamment de liberté de la presse, la pression augmentera sur le chef du Kremlin à mesure que les corps des soldats s’aligneront une nouvelle fois dans des cercueils. Face à une population ukrainienne pour le moins récalcitrante, et à une guérilla qui s’organisera, les forces d’occupation russes pourraient se retrouver dans un bourbier, soumises à des menaces constantes, quel que soit le rapport des forces en termes purement militaires. La Russie avait mis douze ans à écraser la Tchétchénie. A elle seule, la taille de Kiev équivaut à quatre fois celle de Grozny, la capitale de la république du Caucase.
Une analyse: Vladimir Poutine, le grand isolement
Officiellement, grâce à un amendement de la Constitution voté en 2020, Vladimir Poutine peut espérer rester président de la Fédération russe jusqu’en 2036. En cas de défaite, il tenterait de sauver la face. Mais le mur du silence qu’avait réussi à percer à l’époque Svetlana Alexievitch sera encore bien plus difficile à garder intact aujourd’hui avec internet, les réseaux sociaux et les liens serrés que continuent d’entretenir une partie des populations russe et ukrainienne.
La Russie, malgré quelque 6000 arrestations, connaît déjà des oppositions dans les grandes villes du pays. Les oligarques russes et autres membres de l’élite vivront, au moins pour quelque temps, dans un pays isolé et devenu paria pour une bonne partie de la planète.
Une révolution de palais? Certains, à l’Ouest, en font le pari
Les sanctions affecteront le niveau de vie de la population et signifieront sans doute pour longtemps une baisse des prestations sociales, des soins médicaux mais aussi de l’accès aux services et à la technologie. La Russie entend «attraper les vents chinois dans les voiles de l’économie russe», avait proclamé Vladimir Poutine il y a quelques années. Mais cela devrait difficilement suffire si la Russie continue d’avoir à dos les autres pays les plus riches de la planète.
La fin prévisible du «système Poutine»? Une révolution de palais? Certains, à l’Ouest, en font le pari. Mais ce sera sans doute au terme d’un chemin particulièrement ardu pour les Russes eux-mêmes. D’ores et déjà, l’ancien président de la Russie et proche de Poutine Dmitry Medvedev s’est réjoui à l’idée que, suspendue du Conseil de l’Europe, la Russie puisse introduire la peine de mort pour les «criminels dangereux». «Nous n’avons pas besoin de liens diplomatiques avec l’Occident, plastronnait-il, nous nous regarderons avec des jumelles.»
Même si l’invasion de l’Ukraine tourne en catastrophe pour Moscou, les pays alliés de l’Ukraine se mettent ensemble pour trouver une porte de sortie qui garantit une stabilité par la suite. «Comme elle l’a proposé mercredi, la Chine pourrait alors jouer le rôle de médiateur», estime John Plassard. Dans ce scénario de défaite russe, le successeur de Vladimir Poutine cherche alors à remettre son pays sur les rails et se rapproche de l’UE et des Etats-Unis.
Dès lors, les sanctions sont amoindries graduellement. Les investisseurs reviennent et l’activité reprend. La Russie redevient le partenaire important de l’UE. Le pétrole et le gaz russes s’exportent et retrouvent les clients traditionnels. Les multinationales de l’énergie reviennent, la production reprend et les prix baissent.
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