En images: «le monde de Banksy» transposé dans la gare de Milan
La gare centrale de Milan se transforme en galerie d’art le temps d’une exposition sur «Le monde de Banksy», reproduisant en grandeur nature les fresques de l’artiste britannique
Les œuvres de l’artiste affolent les maisons de vente aux enchères où elles battent des records, avec la célèbre «Fille au Ballon» en partie autodétruite, adjugée 22,7 millions de francs suisses.
Plus de 130 fresques murales et sérigraphies sont exposées dans des halls de la gare milanaise d’architecture mussolinienne jusqu’au 27 février.
On retrouve les grands classiques de l’artiste comme «Le lanceur de fleurs» mettant en scène un jeune homme masqué qui s’apprête à jeter un bouquet de fleurs en guise de cocktail Molotov.
Il y a aussi des œuvres plus récentes rarement exposées jusqu’ici telle que l’évadé de la prison de Reading en Angleterre, qui s’échappe avec sa machine à écrire, en allusion à l’écrivain irlandais Oscar Wilde incarcéré dans les années 1890.
Il s’agit à travers cette exposition de rendre le travail de l’artiste de rue accessible à tous.
Le décor reproduit fidèlement l’univers du mystérieux artiste de Bristol.
«Nous avons reproduit les murs sur lesquels Banksy a peint, des briques, du béton, la saleté des rues, la pollution», raconte à l’AFP Manu De Ros, curateur de l’exposition.
Les fresques ont été réalisées par un collectif de jeunes graffeurs et étudiants.
Alors que des milliers de voyageurs transitent chaque jour par la gare de Milan à un rythme effréné, l’exposition les invite à «s’arrêter et prendre le temps de la réflexion» en se plongeant dans le monde énigmatique de Banksy, détaille Manu De Ros.
«C’est un anti-conformiste qui fait passer des messages à des fins humanistes par le biais de la provocation et de l’ironie», poursuit-il.
L'exposition a-t-elle été autorisée par l'artiste? «Non, Banksy ne donne jamais son feu vert pour les expositions qu'il n'organise pas lui-même, mais il ne les interdit jamais».