Les photographies lauréates du World Press Photo
Le prestigieux World Press Photo a dévoilé ses lauréats. Un cliché pris par la photographe documentaire canadienne Amber Bracken et publiée dans le New York Times a remporté la distinction de photo de l’année. Le World Press Photo a aussi récompensé le réalisateur australien Matthew Abbott, le photographe brésilien Lalo de Almeida pour ses photos prises en Amazonie et la conteuse équatorienne Isadora Romero
Par Le Temps
L’image d’Amber Bracken qui a remporté le World Press Photo 2022 s’intitule «Kamloops Residential School». Elle montre des croix auxquelles sont pendues des robes de petites filles, érigées à proximité d’un «pensionnat» canadien où les restes de quelque 215 enfants indigènes ont été retrouvés l’année dernière.
Le réalisateur australien de documentaires Matthew Abbott a remporté le premier prix dans la catégorie Histoire de l’année avec une série d’images montrant comment le peuple natif de Nawarddeken de la lointaine terre d’Arnhem a utilisé le feu comme efficace outil de gestion des terres contre le changement climatique.
Grâce à une pratique appelée «combustion à froid», les indigènes allument des petits brasiers pendant la saison fraîche, brûlant les sous-bois et la brousse hautement inflammables, ce qui aide à prévenir les incendies de forêt – qui ont dévasté l’Australie touchée par une augmentation des vagues de chaleur.
Les lauréats reçoivent chacun une récompense de 6000 euros et leur travail sera exposé à partir du 15 avril à Amsterdam avant d’être montré dans le monde entier.
Le prix du projet au long cours a été remporté par le photographe Lalo de Almeida, avec sa série photographique «Amazonian Dystopia». Ce prix récompense «les histoires qui offrent un regard à long terme sur un problème spécifique», explique le jury.
S’étendant sur plus de 12 ans, «Amazonian Dystopia» de Lalo de Almeida se penche sur les effets sociaux, politiques et environnementaux de la déforestation, de l’exploitation minière et de l’exploitation des ressources en Amazonie brésilienne.
Une photographie du projet «Amazonian Dystopia».
Le premier World Press Photo Open Format Global Award a été décerné à la conteuse visuelle équatorienne Isadora Romero pour sa vidéo «Blood is a Seed» («La Sangre Es Una Semilla») .
««Blood is a Seed» aborde les conséquences de la colonisation, l’éradication de la culture et la perte du patrimoine, et la valorisation des pratiques agricoles traditionnelles dans un acte de résistance», explique le jury.
Une image de la vidéo qui a remporté le prix Format libre.