Robert Frank, un autre regard sur l’Amérique
Le photographe américain d’origine suisse Robert Frank est mort au Canada lundi à l’âge de 94 ans. Au travers de ses clichés, notamment dans son ouvrage «Les Américains» publié en 1958, il a montré des Etats-Unis loin de l’American Dream
Par Le Temps
«Wales, Ben James», 1953. «J’ai essayé d’oublier les photos faciles pour tenter de faire surgir quelque chose de l’intérieur», a dit de son travail le photographe.
«Trolley – New Orleans», 1955. «Avec son œil pur et extraordinairement compétent d’immigrant, il nous voyait comme nous sommes», a déclaré son galeriste Peter MacGill, ami du photographe depuis plus de quarante ans.
«Charleston, South Carolina», 1955. En 1955-1956, Robert Frank s’est lancé à l’aventure sur les routes américaines, son Leica en bandoulière, inventant le reportage subjectif.
«San Francisco», 1956. C'est une bourse de la fondation Guggenheim qui lui permettra de travailler à sa guise et de mener à terme «Les Américains».
«View from hotel window – Butte, Montana», 1956. «Frank produisait un sentiment par image», a dit Walker Evans, autre monstre sacré de la photographie.
«Blind, Love, Faith», 1981. Dans la seconde partie de sa carrière, Robert Frank développera des expérimentations formelles autour de l’image.
«New York City, 7 Bleecker Street, September», 1993. Après avoir réalisé une vingtaine de films, Robert Frank revient à la photo par le biais de montages et d’expérimentations sur des négatifs et des polaroïds.