En images: des dégâts considérables dans le nord-est de l’Italie, touché par d’importantes inondations
Neufs morts, des communes sinistrées, des cultures dévastées: l’Emilie-Romagne, riche région considérée comme «le verger de l’Italie», constate jeudi les dégâts considérables provoqués par des inondations d’une rare intensité
Les autorités italiennes évacuaient jeudi de nouvelles localités frappées par les inondations en Emilie-Romagne, dans le nord-est du pays, où onze personnes ont déjà trouvé la mort.
Une vingtaine de cours d'eau ont quitté leur lit dans le sud-est de l'Emilie-Romagne en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région au cours des derniers jours, lesquelles ont également entraîné des glissements de terrain, selon les autorités régionales.
Plus de 10 000 habitants au total ont dû quitter leur domicile. La pluie s'est arrêtée en milieu d'après-midi mercredi et les météorologues ne prévoient pas de précipitations significatives ce jeudi.
Des autocars ont cependant été affrétés pour éloigner les habitants des communes de Villanova di Ravenna, Filetto et Boncalceci menacées par la crue du fleuve Lamone.
Deux personnes sont mortes dans la même région au début du mois après 48 heures de pluie quasi ininterrompue qui avaient provoqué des dégâts estimés à 1,95 milliard de francs.
Les forces armées italiennes et les garde-côtes se sont joints à l’effort d’urgence, déployant hélicoptères et bateaux pneumatiques pour atteindre les habitations cernées par les eaux.
Là où les eaux refluaient, les habitants s’employaient à nettoyer maisons et rues recouvertes de boue et jonchées de débris.
Des milliers de fermes de cette région agricole fertile ont été touchées.
Pour les autorités et les experts, ces calamités exceptionnelles vont devenir la norme. Elles évoquent le processus de tropicalisation montant de l’Afrique et touchant aussi l’Italie.
Les inondations ont également entraîné l'annulation du Grand Prix de Formule 1 d'Émilie-Romagne prévu dimanche à Imola.
Paradoxalement, ces trombes d’eau frappent un pays chroniquement touché par la sécheresse. Pour autant, elles ne permettront pas de résorber le déficit hydrique lié à la raréfaction de la neige en montagne et des précipitations moyennes, préviennent les spécialistes.