En images: «Nous sommes des fous de football!»: Naples exhulte après le sacre de son équipe
Après 33 ans de disette, le FC Naples a remporté le championnat italien jeudi soir. Des milliers de supporters se sont précipités dans les rues pour célébrer la victoire, le football et la mémoire de Maradona
Par Le Temps
«On va faire la fête toute la nuit, toute la semaine!» Dans une fusion de klaxons, de fumigènes et de feux d'artifice, Naples s'est embrasée jeudi soir pour fêter son troisième titre de champion d'Italie.
Dès le début de soirée, des milliers de tifosi, munis de drapeaux, écharpes et banderoles aux couleurs ciel et blanc, ont rempli les rues du centre-ville.
Quelque 55 000 supporters avaient pris place dans le stade Diego-Maradona jeudi pour suivre le match décisif contre l'Udinese sur des écrans géants.
Présente dans tous les esprits, la figure légendaire de celui qui a donné son nom au stade napolitain et qui avait mené l'équipe à ses deux premières victoires en Serie A, en 1987 et 1990: Diego Armando Maradona.
L'entraîneur napolitain Luciano Spalletti n'a pas manqué de rendre hommage à Diego Maradona, après le match nul décisif contre l'Udinese: «Dans ce résultat il y a probablement un peu de sa protection.»
Dans la ville du sud de l'Italie, l'image de la légende du football argentin est omniprésente.
Notamment sur les murs des bâtiments...
... certains allant jusqu'à la porter sur leur corps.
«C'est fou car en 1990, Maradona avait gagné le Mondial avec l'Argentine et le Scudetto avec Naples: mes parents me parlaient de ça et aujourd'hui je le vis!», s'exclame un jeune supporter interrogé par l'AFP.
Cette année, un des grands artisans du titre aura été l’attaquant nigérian Victor Osimhen, meilleur buteur du championnat.
«Pouvoir offrir ce titre aux Napolitains est quelque chose qu'on n'oubliera pas dans notre vie», a déclaré l'auteur du but de l'égalisation contre Udine, assurant la victoire en championnat à son équipe.
Des milliers de personnes ont laissé éclater leur joie dans le centre-ville.
«Naples est pleine de joie. Ici, c'est comme au Brésil: nous sommes des fous de football!», dit un tifoso à l'AFP.
«Ca fait des années qu'on se sent relégués au second plan derrière les équipes du Nord. Je n'ai pas connu les 33 ans de disette, mais j'ai versé des larmes pour cette équipe et j'ai pleuré pour les défaites comme pour les victoires. Et aujourd'hui je pleure!», ajoute un autre.
Les festivités se poursuivront sans doute toute la nuit dans les rues, avant de reprendre pour le retour des joueurs vendredi, puis le match de dimanche à domicile face à la Fiorentina.