En images: A Avdiïvka, ville pilonnée par l’armée russe, «chaque jour se suit et se ressemble»
Pilonnée par l’artillerie et plus récemment par l’aviation, Avdiïvka est actuellement l’un des deux théâtres de combats les plus difficiles du front, avec celui de Bakhmout, à 60 kilomètres au nord. Les troupes russes tentent depuis des mois d’encercler la ville, située sur le front depuis 2014 et le début de la guerre entre forces ukrainiennes et séparatistes pilotés par le Kremlin.
«Quand j’ai vu ça, j’ai été sidérée», s’exclame une passante devant le flanc béant d’une barre d’immeuble vide touchée la veille par une frappe russe.
«Chaque jour se suit et se ressemble, avec ces bombes et ces missiles», témoigne une habitante qui fait partie des quelques personnes qui vivent encore dans les caves d’immeubles du centre-ville, privées d’eau, de gaz et d’électricité depuis des mois.
A seulement 13 km de Donetsk, la capitale de la région sous contrôle russe depuis plus de 8 ans, Avdiïvka comptait encore 30 000 habitants en février 2022. Après plus d’un an de conflit, elle n'encompte plus que quelque 2300.
«Au cours des trois dernières semaines, nous avons évacué environ 150 personnes […]. Nous avions 47 enfants dans la ville, aujourd’hui il n’en reste plus que huit», indique le chef de l’administration militaire locale.
Un vieil homme, qui ne souhaite pas s’exprimer et refuse qu’on l’aide, coupe le cadre d’une porte et des branches d’arbres arrachés par le souffle d’une explosion.
«Cela fait plus de huit ans que la ville est en première ligne. C’est une ligne de fortification très sérieuse, toute en béton, avec des bunkers», explique le responsable d’un centre d’aide.
Un panneau indiquant un champ de mines. Lorsque le conflit a débuté en 2014, Avdiïvka a été conquise par les séparatistes, avant d’être reprise par les forces de Kiev.