En images: début du mois de ramadan entre conflits et difficultés alimentaires
Le mois de jeûne sacré a débuté ce week-end pour les musulmans du monde entier. Entre prières et moments de partage, certains fidèles doivent faire face à un ramadan frugal rythmé par les conflits et les difficultés alimentaires
Par Le Temps
En Ukraine, les fidèles ukrainiens font face à un mois de ramadan inédit rythmé par l’invasion russe.
Le pays compte près d’un million de musulmans.
A Odessa, ville portuaire au sud du pays frappée par les bombardements, les fidèles s’organisent tant bien que mal.
L’invasion de l’Ukraine a également exacerbé les problèmes alimentaires de certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient, pesant sur le mois de jeûne. L
es prix élevés affectent et gâchent l’atmosphère du ramadan», a déclaré à l’AFP un habitant de la bande de Gaza, sous blocus israélien, où les prix ont grimpé jusqu’à 11%, selon les autorités palestiniennes.
Des accrochages dimanche soir entre des Palestiniens et des policiers israéliens à Jérusalem-Est ont fait une dizaine de blessés.
La police israélienne a fait état de dix arrestations et d'un officier blessé dans ce qu'elle a qualifié «d'émeutes» intervenant en marge de grands rassemblements à l'esplanade des Mosquées. Le Croissant-Rouge palestinien a dénombré onze blessés parmi les manifestants.
Au Yémen, les parties belligérantes du conflit opposant depuis 2014 les forces progouvernementales aux rebelles Houthis, se sont accordées sur une trêve de deux mois entrée en vigueur le premier jour du mois sacré du ramadan.
Le pays est le plus pauvre de la péninsule arabique. «La situation économique est très difficile. La plupart des gens au Yémen sont pauvres et à bout, ils n'arrivent plus à suivre», raconte un habitant de Sanaa.
Les musulmans de Somalie, pays aux prises avec une insurrection islamiste et sa pire sécheresse en 40 ans, ont également entamé un mois de jeûne compliqué alors que la hausse des prix réduit le pouvoir d'achat des 15 millions d'habitants.
En Tunisie, les associations caritatives ont multiplié la collecte de produits alimentaires en faveur des familles démunies, mais ont dû faire face à un manque de dons à cause de la dégradation de la situation socio-économique.
En Syrie, théâtre d'une guerre depuis 2011 qui a plongé environ 60% de la population dans l'insécurité alimentaire, les habitants sont confrontés à de rudes conditions.
L'huile de cuisson est vendue en quantités limitées et son prix a plus que doublé depuis l'invasion de l'Ukraine.
Le gouvernement syrien, qui dépend fortement de Moscou pour ses importations de blé, rationne également le blé, le sucre et le riz par crainte de pénuries.