Ballon fossile, cacatoès danseur et reflets azur: une semaine de sciences en images
Drôles, insolites ou émouvantes: notre sélection des images scientifiques de la semaine
Par Le Temps
Ces minuscules fossiles, qui ressemblent furieusement à un ballon de football et à une balle de baseball ou de tennis, sont les plus anciens animaux de la planète connus à ce jour. Ils proviennent de la formation géologique de Doushantuo, en Chine. S'ils font l'objet d'un article dans la revue «Nature» de cette semaine, c'est parce que le site est menacé par le minage de phosphate. Un drame, car cette zone découverte dans les années 1990 est unique. Le sol y est riche en minéraux qui préservent certains tissus biologiques, ce qui a permis aux paléontologues d'identifier des specimens d'éponges et d'embryons d'animaux dont certains seraient vieux de 600 millions d'années.
A la rubrique sciences du Temps, on adore les cacatoès soufrés. Surtout après être tombés sur des vidéos les montrant en train de se trémousser sur de la musique (visitez ce lien si vous ne me croyez pas https://youtu.be/CEQuDyuQFKE ). Mais passons. Ce splendide oiseau fait partie des millions d'êtres vivants avec qui nous partageons la planète. Un numéro spécial de la revue «Science» titré «Ecosystem Earth» se consacre cette semaine à nos colocataires ainsi qu'aux immenses défis scientifiques à relever afin de garantir à notre écosystème planétaire sa stabilité.
Il a de la chance, Thomas Pesquet. Entre deux expériences scientifiques, il passe son temps à admirer le paysage depuis l'ISS, à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes. Derrière son hublot, il prend des photos, telles que celle-ci, qui montre les eaux des Bahamas, d'un bleu pur qui laisse apparaître le sable blanc sous leur surface.
Comme chez beaucoup d'animaux, la couleur de ce lézard ocellé varie en fonction de l'âge. Elle passe en l'occurrence du brun chez les juvéniles à un hypnotisant pavage vert et noir à l'âge adulte. Mais alors que chez la plupart des autres espèces, ces changements s'expliquent par des interactions microscopiques cellulaires parfaitement décrites par les équations du mathématicien Alan Turing, ce n'est pas le cas chez le lézard ocellé. Des chercheurs genevois ont réussi à décrire mathématiquement ce phénomène grâce aux travaux d'un autre mathématicien, John von Neumann, connu pour ses « automates cellulaires », un système de calcul ésotérique inventé en 1948. Pour la première fois, une recherche orientée vers la biologie permet de lier le travail de ces deux géants des mathématiques, à découvrir dans le journal «Nature».
Il est désormais possible de discerner, de nuit, un lampadaire solitaire au milieu du désert grâce à de nouveaux instruments d'observation satellitaire. Du moins c'est ce qu'affirment la Nasa et la NOAA, l'organisation météorologique américaine. Leur outil baptisé Visible Infrared Imaging Radiometer Suite (VIIRS) est si sensible qu'il offre de nouvelles perspectives dans l'observation nocturne de la planète. On pourrait ainsi mieux comprendre certains phénomènes de migrations humaines ou encore détecter des forages pétroliers illégaux, suggèrent les deux organisations.
Le gel revient en Europe, et c'est une mauvaise nouvelle pour les agriculteurs qui ont assisté ces dernières semaines au bourgeonnement précoce de leurs fruits. ici en Autriche, des ballots de paille sont brûlés pour réchauffer des vignes durant la nuit.