Hippo pygmée, trou cosmique et grenouille fluo: une semaine de sciences en images
Mignonnes, insolites ou émouvantes: notre sélection des images scientifiques de la semaine
Par Le Temps
Certains lecteurs les détestent, d'autres - dont l'auteur de ces lignes - les adorent: les animaux mignons ont souvent les honneurs de cette rubrique. Tenez, prenez cet hippopotame pygmée qui est né fin février au zoo Taronga à Sydney. Ce sont les premières images de ce bébé qu'on a tous envie de câliner. En plus d'être adorable, ce petit pachyderme est très important pour son espèce: il n'en reste plus que 2000 à 3000 dans la nature.
Hypsiboas punctatus n'est pas une grenouille comme les autres: elle est fluorescente. En d'autres termes, sa peau absorbe la lumière sur de petites longueurs d'ondes et les ré-émet à des longueurs d'onde plus élevées. C'est la première fois que cette capacité est mise en évidence chez des amphibiens, explique un article de la revue «PNAS». Originaire d'Amérique du Sud, elle utilise des molécules différentes de celles qui entrent en jeu dans la fluorescence d'autres organismes, ce qui pourrait servir à la mise au point d'outils biochimiques utilisables en laboratoire
Ce n'est pas tous les jours qu'on découvre un nouveau nuage. Ces volutes formant un camaïeu de gris constituent un nouveau type de nuage qui vient d'être homologué par l'Atlas international des nuages, car oui, il bien existe un tel Atlas. Nommés asperatus, ces derniers sont parfois appelés les «rivières du ciel», rapporte la BBC.
Qui aurait pu prédire que des feuilles d'épinard auraient un jour un quelconque rapport avec la médecine régénératrice? C'est pourtant le cas, apprend-on dans la revue «Biomaterials». Ces feuilles transparentes qui pendouillent ont été vidées de leurs cellules végétales, seule subsiste la matrice extracellulaire. Ce squelette fibreux, qui servait chez la plante à transporter la sève et les nutriments, alimente désormais en sang des cellules cardiaques en culture du Worcester Polytechnic Institute. La trouvaille est loin d'être anodine: fabriquer un réseau vasculaire viable est l'un des principaux obstacles à l'impression 3D de tissus vivants.
Voici un «trou cosmique» dans ce qui est l'image la plus précise jamais capturée de ces phénomènes lointains. Prise par le Grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama (Chili), elle montre une sorte d'immense halo noir autour d'un amas de galaxies nommé RX J1347.5-1145 et situé à 4,8 milliards d'années-lumière de la Terre. Ceci s'explique par le fait que des gaz chauds situés autour de l'amas dévient les ondes radio du fonds diffus cosmologique, un rayonnement électromagnétique qui date de la création de l'Univers. Résultat, un «trou» est créé là où se trouve ce nuage de gaz.
En modélisant des données avec un supercalculateur, une équipe de chercheurs de l'Université du Wisconsin à Madison est parvenue à recréer la tornade à vortex multiples qui avait frappé le Missouri en 2011. Grâce à la puissance de calcul phénoménale des supercalculateurs actuels, les scientifiques espèrent mieux comprendre la formation et la structure de ces phénomènes destructeurs.