L’Aquarium de Paris révèle la beauté nocturne des coraux
Dans le noir, éclairés avec des lampes UB, les coraux se parent de splendides couleurs fluorescentes, magnifiquement mises en images dans une exposition à l’Aquarium de Paris. Les raisons de ce mécanisme, pourtant connu de longue date, sont encore débattues
Sous la lumière du soleil, ce corail arbore une jolie couleur beige. En fluorescence, la transformation est impressionnante, et de multiples couleurs peuvent ainsi être observées. Ce corail ne vit pas en colonie, c’est bel et bien un seul animal. La fente bordée de vert représente sa bouche. Les tentacules rouges sont utilisés pour amener la nourriture vers la bouche (légendes: Olivier Dessibourg).
Ce champignon de mer peut mesurer jusqu’à 17 cm de diamètre. Il peut être retrouvé de l'Indo-Pacifique jusqu’à la mer Rouge. C’est un corail solitaire trouvé sur le substrat des récifs coralliens et des décombres, préférant les eaux claires. Sous la lumière du soleil, sa couleur peut être brune ou jaune et ses petits tentacules sont généralement de couleur verte.
Ce poulpe de 10 à 20 cm, vivant dans les récifs coralliens de l’océan Pacifique à l’océan Indien, est l’un des animaux marins les plus venimeux du monde. Il chasse les petits crabes, crevettes et autres petits crustacés en utilisant son bec corné pour percer le squelette externe de ces derniers libérant son venin, une neurotoxine assez puissante pour tuer plusieurs humains. Sa peau est fluorescente et l’animal, éclairé par une lumière bleue (proche de l’ultraviolet), prend une tout autre allure…
Cette grande cérianthe provient initialement de la mer Méditerranée mais peut être retrouvée en mer Rouge et Indo-Pacifique. Sa taille maximale est de 40 cm, c’est un animal photosynthétique présent de un à quarante mètres de profondeur. Ce polype solitaire vit dans un tube enfoui dans le sable. Ses tentacules et sa bouche sont positionnés à la surface du substrat pour chasser le plancton et capturer la lumière du soleil. Cet animal proche de l'anémone de mer peut aussi se déplacer sur le fond.
Ce corail beaucoup plus lumineux et coloré que les autres Symphyllia possède un mélange de couleur unique. Les colonies sont massives et aplaties. On retrouve cette espèce sur les fonds rocheux au sein des récifs coralliens entre trois et quinze mètres de profondeur. En fluorescence, cette espèce se transforme en une réelle œuvre d’art.
Cette espèce est rare mais à large répartition, elle peut être retrouvée de la mer Rouge au Pacifique. Il existe peu d'informations sur sa population. Plusieurs noms communs lui sont aussi donnés tels que corail ananas, corail lune et corail cerveau. Sous la lumière du soleil, ces colonies arborent des couleurs naturelles merveilleuses allant du rouge, violet, vert, orange, bleu, rouille, brun au gris pâle. Les couleurs peuvent être unies ou combinées avec un centre contrasté. Les polypes des espèces de Micromussa sont toujours très petits, 5-6 millimètres, d’où le «micro» du nom du genre.
Zoanthus gigantea est un petit corail mou vivant en colonie par souci de protection contre ses prédateurs. Il est considéré comme le plus gros polype de son genre. Sa forme est très esthétique. Les polypes sont à la fois indépendants et solidaires. Quand un individu de la colonie subit une menace, le message est transmis à toute la colonie qui se replie sur elle-même pour se protéger.
«Acro» signifiant sommet et «pora» signifiant trou, il est très facile d’identifier ce genre de corail dur.Les squelettes des polypes formant la colonie d’Acropora tenuis ont la forme de petites assiettes en demi-cercle. Les branches sont courtes et fines, ce qui en fait un corail fragile aux pressions mécaniques telles que les ancres des bateaux, les piétinements… A la lumière du soleil, la couleur évolue entre le beige et le bleu. Cette espèce s’installe sur les pentes récifales supérieures dans les dix premiers mètres de la colonne d’eau. En fluorescence, ce corail rassemble une multitude de couleurs mélangées avec des polypes déployés (car l’alimentation est surtout nocturne).
Les colonies sont massives et arrondies, difficiles à identifier immédiatement car très ressemblantes à d’autres genres similaires. Ce corail très robuste peut élire domicile dans une vaste gamme d'environnements récifaux et à différentes profondeurs. Il est habituellement jaune ou brun verdâtre sous la lumière du soleil. En fluorescence il devient magique, se parant de différentes couleurs formant des cercles écrasés.
Voici une belle illustration de la technique de photo en fluorescence. Le filtre orange n’est appliqué que sur la partie basse de la photo (subaquatique). Hors de l’eau, sans filtre, le bleu de la lampe n’est pas neutralisé. C’est ce bleu que nous pouvons observer sur et sous la main au premier plan. Ce filtre orange spécifique est le négatif de la lumière bleue projetée. La longueur d’onde de cette lumière bleue est totalement absorbée par le filtre, laissant transparaître uniquement la couleur de la fluorescence.
Cet hippocampe peut atteindre une taille de 20 cm. On le retrouve dans les eaux tropicales de la mer Rouge, de l’océan Indien, l’océan Pacifique et même dans les eaux des côtes orientales de l’Afrique. Ce poisson carnivore se nourrit d’organismes planctoniques entre la surface et 60 m de profondeur. La particularité, chez l’hippocampe, est que le mâle couve les œufs dans sa poche incubatrice ventrale. Cette espèce est très convoitée pour la médecine traditionnelle chinoise. Face à cette pression, il est considéré comme une espèce vulnérable sur la liste rouge de l’UICN. Sur cette photo prise de nuit en fluorescence, on peut observer une pellicule pourpre en surface de sa peau. Celle-ci est due aux algues fluorescentes ayant colonisé sa peau au fil du temps.