Nouvelle urgence écologique dans la jungle amazonienne après une fuite de pétrole
Dans le nord-est de l’Equateur, le pétrole qui s’écoule depuis des jours d’un oléoduc endommagé par une chute de pierre empoisonne lentement la jungle amazonienne
Jeudi dernier, après un jour de fortes pluies, la rivière Quijos était en crue, de gros rochers sont tombés dans la nuit depuis le sommet de la montagne. L’un a chuté «sur sa pointe» en plein sur l’oléoduc.
Tous les efforts des ouvriers, sautés aux commandes de leurs engins de terrassement pour contenir la fuite, ont été vains.
Les flaques noirâtres et poisseuses ont déjà tué des animaux et menace des communautés locales.
Environ deux hectares de la réserve Cayambe-Coca ont été touchés par la fuite de pétrole.
Le pétrole s'est également écoulé dans la Coca, une rivière majeure de l'Amazonie qui se jette dans un fleuve, le Napo. Cette rivière et ce fleuve alimentent en eau de nombreuses communautés, y compris des peuples autochtones.
Géré par la société OCP, le pipeline de 485 kilomètres de long qui traverse au total quatre provinces, transporte vers la côte Pacifique près de 160 000 barils de brut par jour depuis des puits de pétrole en pleine jungle.
Selon le gouvernement, le glissement de terrain a affecté quatre tuyaux de l'infrastructure.
L'OCP «assume la responsabilité de cet événement, causé par un cas de force majeure», a dit son président exécutif, Jorge Vugdelija.
A ce jour, ni le gouvernement ni l'OCP n'ont précisé la quantité de pétrole déversée dans la nature.
Toutefois, dans les petites exploitations agricoles, les conséquences de la pollution sont déjà visibles, tandis que les populations autochtones et les écologistes craignent un fort impact sur les populations isolées vivant plus en aval.