Le destin de cinq femmes homosexuelles en Suisse
La photographe zurichoise Elisabeth Real a suivi le destin de cinq femmes homosexuelles en Suisse. Ci-dessous, quelques extraits du livre qu’elle en a tiré. Elle prévoit quatre nouveaux ouvrages, consacrés à quatre autres pays
Par Le Temps
Selon la photographe Elisabeth Real, «la société suisse est tolérante est respectueuse de la communauté homosexuelle, mais dans la loi ce n'est pas le cas».
Le prêtre Wendelin Bucheli a été démis de ses fonctions par l’Eglise catholique après avoir baptisé en 2014 un couple de lesbiennes, Marthi et Elisabeth, dans le canton d’Uri.
Selina a été confrontée à la violence de ses proches. Quand elle avait 21 ans, le père de sa petite amie a voulu la tuer.
Sara et Carmen, et leur fille Joa, en train de s’amuser dans une aire de jeu.
Elisabeth et Marthi sont en couple depuis plus de six ans maintenant. «Quand j’ai demandé Marthi en mariage, elle ne l’a même pas réalisé. J’ai fait un puzzle de photos de nous deux en forme de cœur et je le lui ai donné. Elle n’a pas compris ce que j’essayais de lui dire. C’était trop subtil», se souvient Elisabeth.
Sara dans un avion direction le Danemark pour devenir maman.
Sara est femme au foyer, elle reste à la maison pour s’en occuper. Carmen travaille en tant qu’architecte pour prendre soin de sa famille.
«Je voulais que Dieu bénisse notre relation […] Peu importe où nous le faisions, pour moi. Je n’avais pas besoin d’une église. C’était plus l’idée de Marthi. Et de préférence à Bürglen, car elle y a grandi», explique Elisabeth.
En 2013, Sara et Carmen se sont inscrites dans une clinique danoise pour réaliser une insémination artificielle à partir d’un don de sperme inconnu. Cela a marché immédiatement. En 2014, Joa et née. Sara et Carmen sont devenues mères.
«Forever ME», pour symboliser l’amour entre Elisabeth et Marthi.