Sites-mémoire La maison de Beethoven Bonn

Pendant trois semaines, découverte de sites web qui font référence

Les archives numérisées de la maison natale de Beethoven à Bonn sont si riches qu’on ne sait où donner de l’oreille (www.beethoven-haus-bonn.de). Le plus impressionnant, ce sont ces par­titions en haute définition qui se feuillettent toutes seules tandis que la musique joue. Plaisir de redéchiffrer par exemple la Sonate au clair de lune. L’écriture est parfois très nette, et un jeune musicien d’aujourd’hui n’aurait pas de mal à déchiffrer ces six variations sur un lied suisse. D’autres manuscrits sont plus tourmentés. Les premières éditions sont présentes chaque fois que c’est possible. Pas moins de 37 000 images ont été scannées en haute résolution. Les interprétations sont toujours formidables: c’est Deutsche Grammophon qui parraine le site. Certaines lettres de Beethoven aussi sont lues en audio. «Toutes ces notes ne suf­fisent pas à mes besoins», écrit-il à sa banque, demandant 100 florins pour payer son tailleur. Dans sa dernière missive, datée du 14 mars 1827, le compositeur redoute de devoir se faire opérer une 5e fois. Il mourra deux semaines plus tard. Aucune mention dans le site par contre du débat sur les causes de sa mort. Les brouillons de Beethoven, ses esquisses ont aussi été patiemment numérisées. Le site rassemble également des images de son monde – son dernier piano à queue, ses violons, son bureau. Un monde du silence, avec sa collection de cornets acoustiques. Les enfants ne sont pas oubliés, une section assez ludique leur est consacrée.