La question est simple en apparence. La réponse l’est finalement aussi, à condition de respecter quelques règles élémentaires.

Après avoir dressé un constat lucide sur les enjeux essentiels de la communication, on trouvera ci-après un choix de quatre recettes pleines de bon sens, qui constituent autant de clés pour bien vivre en entreprise.

Les compétences techniques constituent une condition nécessaire mais non suffisante de réussite dans un job. Au point que l’on entend fréquemment dire que l’on recrute essentiellement une personne sur la base de son expertise technique et aussi que l’on licencie pour une absence de compétences humaines.

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Par ailleurs, chacun sait que la principale cause de démission dans une entreprise n’est pas un salaire jugé trop bas, mais une démotivation liée à la difficulté à communiquer avec ses collègues ou son management, au point que le collaborateur estime que son avenir dans l’entreprise est… derrière lui!

Bref, tout indique que la communication en entreprise est loin d’être un jeu d’enfant.

Comment s’y prendre pour développer notre aptitude à communiquer?

Tout d’abord en ramenant les problèmes à leur juste mesure. Il y a peu de catastrophes et notre rôle est d’être des «dégonfleurs» de problèmes, ce qui implique de leur accorder l’importance qu’ils méritent. Dans les entreprises, il y a les gens à problèmes et les personnes à solutions. Faisons tout pour appartenir à la seconde catégorie! Le soussigné a eu l’occasion de rencontrer un technicien «pris en grippe» par son manager pour être arrivé avec trois minutes de retard à une réunion. Certes la ponctualité est une marque de politesse et ce retard en apparence inexcusable avait peut-être une cause tout à fait justifiée, mais pour cela il eût fallu que l’animateur en parle avec son collaborateur. De toute façon, il y a assurément plus grave.

Climat de confiance et «small talks»

Deuxième recette: instaurons un climat de confiance tel que nos collaborateurs auront envie de discuter avec nous sans crainte. Ils sont nombreux ceux à ne pas avoir osé «dire non», qui se trouvent dans l’impossibilité de réaliser correctement certains travaux. Tout simplement parce que ne pas dire non signifie souvent dire oui.

Troisième recette, quasi infaillible: intéressons-nous réellement aux autres et par exemple à leurs goûts, leurs hobbys et apprenons à utiliser ce que nos amis anglo-saxons appellent des «small talks», ces conversations de quelques instants, qui permettent de parler de choses et d’autres. Il ne s’agit pas de temps perdu, mais d’un moyen privilégié permettant de consolider la qualité d’une relation.

Savoir remercier

Dernière technique: prenons soin de choisir les mots qu’il faut lorsque nous nous exprimons. La blessure causée par les paroles peut mettre plus de temps à cicatriser qu’une véritable blessure. A l’inverse, les remerciements, les félicitations sincères sont bénéfiques et renforcent la joie de vivre et l’efficacité.

Le bonheur est contagieux et l’enthousiasme soulève des montagnes!