«Je voulais rendre ma femme et mes enfants heureux, c’est tout ce que je voulais» explique Ahmed, corps frêle et visage fatigué. En vendant son rein pour s’acheter une vie meilleure, ce père de famille soudanais installé au Caire n’imaginait pas qu’il n’y gagnerait qu’une leçon cruelle. L’Egypte est l’un des pays au monde les plus touchés par la vente illégale d’organes. Les populations qui en sont les victimes sont souvent les plus vulnérables, comme en témoigne Ahmed, réfugié, dont l’histoire est presque banale. Cet ancien chauffeur d’une quarantaine d’années, qui ne trouvait plus assez de travail au Soudan, s’est installé dans la capitale égyptienne pour améliorer le quotidien de sa famille.