revue de presse
Le bilan est encore incertain mais les médias mozambicains rapportent que plus de 50 civils ont été décapités lors d’une nouvelle attaque terroriste dans la province du Cabo Delgado. Cette région riche en gaz naturel est martyrisée par une franchise locale de l’Etat islamique

Un nouveau cap dans l’horreur a été franchi. Plusieurs médias, dont le site lusophone Plataforma Media, le bulletin mozambicain Media Fax ou encore la chaîne britannique BBC, rapportaient ce mardi 10 novembre que «plus de 50 Mozambicains ont été décapités par des terroristes dans le Cabo Delgado». Les faits, qui datent de la semaine dernière, avaient été rapportés vendredi 7 novembre par le site d’information mozambicain Pinnacle News.
Selon les informations locales recueillies, des «militants islamistes radicaux» affiliés à l’Etat islamique, qui sévissent dans cette province riche en gaz depuis 2017, ont attaqué le district de Muidumbe aux cris d’«Allah Akbar» pour chasser la population, avant de s’approvisionner, d’incendier des habitations et de s’enfuir.
Les civils capturés ont été conduits sur un terrain de foot tout proche, pour y être décapités et, pour certains, démembrés. La plupart étaient des adolescents tout juste circoncis, après avoir participé à une cérémonie d’initiation masculine.
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Pinnacle News avance le nombre de 51 victimes après ce nouvel assaut barbare. Mediafax, de son côté, ajoute qu’il est «difficile d’obtenir des informations précises» en raison du sabotage des réseaux de téléphonie par les terroristes. Dans un entretien à la Deutsche Welle, le service international de diffusion allemand, Luiz Fernando Lisboa, l’évêque de Pemba, la capitale régionale de la province du Cabo Delgado, confirme qu’«il y a bien eu des décapitations, mais il est impossible de définir le nombre de victimes».
Une première incursion sanglante en Tanzanie
Le mois dernier, 300 de ces «militants islamistes» s’étaient affranchis de leur zone d’influence du Cabo Delgado pour aller mener leur première grande attaque dans le sud de la Tanzanie, dans la ville de Kitaya, rapportait le 19 octobre le journal Carta de Moçambique. Plus de 20 civils et soldats avaient été décapités. L’attentat avait été revendiqué par la branche d’Afrique centrale du groupe Etat islamique (Iscap).