Pour la militante somalienne Ilwad Elman, la «guérison» passe par les vagues
Portrait
AbonnéA Mogadiscio, la capitale de la Somalie, la jeune femme fait renaître des communautés détruites par la guerre et menacées par le dérèglement climatique. «La paix, note-t-elle, c’est beaucoup plus que l’absence de guerre»

Il s’agit de se laisser simplement porter à la surface de l’eau, dans le va-et-vient des vagues. D’avoir suffisamment confiance en l’autre pour vaincre sa peur de couler, d’étouffer, de mourir. Ou alors, il s’agit d’avancer tous ensemble, en ligne main dans la main, et de compter les uns sur les autres pour pouvoir progresser plus avant, en direction des profondeurs de l’océan, en étant sûr que personne ne sera laissé derrière. Il y a encore le surf, bien sûr, ce formidable exercice de discipline, de patience et de ténacité qui a, lui aussi, toutes les couleurs d’une école de vie.