«Cinquante-quatre kilos.» Sur l’avenue Dodoma qui borde la commune de Lingwala, dans le centre de Kinshasa, Franck Boumsong, 24 ans, et Pierre Mulanga, 30 ans, évaluent un gros sac ciré rempli de bouteilles en plastique vides. Sur ce petit bout d’une avenue de Kinshasa, les deux hommes pèsent chaque jour une quinzaine de chargements du même genre. Depuis six mois, Franck et Pierre travaillent sept jours sur sept dans l’un des 33 points de collecte et de recyclage installés dans la capitale congolaise. L’objectif des autorités? Désengorger la ville de ses déchets en faisant participer les 17 millions d’habitants de la capitale: un kilo de plastique déposé, c’est 100 francs congolais de touchés (soit un peu moins de 0,05 franc suisse). Sur la rive sud du fleuve Congo, la troisième plus grande ville d’Afrique veut devenir propre.