Alors qu’il est un des moins touchés par la pandémie de la région, le pays a un nouveau credo: le «tourisme safe», des vacances sans risque. Les autorités ont déjà annoncé la réouverture des frontières tunisiennes fin juin, ainsi que la reprise des vols de la compagnie Tunisair.
«Au programme, des contrôles de température à l’aéroport et à l’entrée des hôtels, des chambres désinfectées et laissées vacantes quarante-huit heures entre deux clients, des lavages intensifs des espaces communs et l’espacement des tables d’un mètre dans les cafés», poursuit Le Courrier de l’Atlas. La Tunisie espère ainsi attirer «les Algériens voisins, voire les Russes», explique Webdo. Car le pays le sait, les Tunisiens ne représentent que 20% des vacanciers du pays. S’il ne compte que sur le tourisme intérieur, la saison sera gâchée.
Un «choc» est indispensable
Le Maroc a déjà fait une croix sur 2020. «Le nombre de touristes devrait s’élever à 4 millions cette année contre 13 millions l’année dernière, explique TelQuel. Autant dire que c’est une année catastrophique. Il faut s’attendre à des fermetures, du chômage partiel et des licenciements.»
«Un ‘choc’ de tourisme intérieur est indispensable», s’exclame L’Économiste. Étaler les vacances scolaires en fonction des régions comme en France, proposer une offre plus accessible à une population modeste et retenir les Marocains les plus aisés, la pandémie doit amener le pays à se «repositionner».
L’Économiste évoque une piste: «Se pencher sur les effets des réseaux sociaux sur notre rapport au voyage, en particulier Instagram. D’après une étude récente, deux tiers des 18-34 ans déclarent que l’'instagrammabilité’ de leur lieu de vacances est leur critère de choix numéro un.» Le ressenti personnel est lui au second plan.