«Nous aimons notre Fox News»
états-unis
Beaucoup de candidats républicains et du Tea Party sont payés par la chaîne de télévision de Rupert Murdoch
Sarah Palin, Mike Huckabee, Newt Gingrich, Rick Santorum… Ces noms ont deux points communs. Ils appartiennent à des personnalités qui, à un titre ou un autre, se posent aujourd’hui en chefs de la droite républicaine ou du Tea Party, son dernier avatar. Mais ils sont tous également collègues de travail, salariés par la même entreprise: la chaîne de télévision Fox News.
Tout au long de la campagne qui vient de s’achever, la chaîne du magnat de la presse Rupert Murdoch a servi de caisse de résonance aux idées du Tea Party, à tel point que son succès électoral aurait été impossible sans elle.
La page du «midterm» tournée, la situation n’apparaît que plus étrange encore: sur les candidats de la droite pressentis à la prochaine élection présidentielle, un seul, Mitt Romney, ne fait pas partie de la liste des «candidats de Fox». Les autres disposent de leur propre émission politique, dans laquelle ils peuvent exposer à loisir leur vision politique. Bien plus: ces candidats potentiels, liés à leur chaîne par un contrat d’exclusivité, ne sont pratiquement jamais apparus sur les réseaux télévisuels concurrents. Ils peuvent, du moins jusqu’à ce qu’ils se déclarent officiellement candidats, continuer de s’adresser à leurs électeurs en étant grassement payés pour cela et sans avoir à subir les questions du moindre contradicteur.
«Amérique, que ferais-tu sans Fox News?», demandait récemment Sarah Palin à une foule d’admirateurs dans le Kentucky. Puis: «Nous aimons notre Fox News, oui!»