Après les émeutes de Brasilia, la justice brésilienne face à une avalanche d’enquêtes

Dimanche 8 janvier, Francismar Aparecido da Silva, 46 ans, n’a pas célébré la parole de Dieu. Il avait une autre «mission». Deux jours auparavant, il avait fermé les portes de l’église évangélique à Itajuba, petite ville de moins de 100 000 habitants située au cœur de l’Etat du Minas Gerais, au centre du Brésil, dont il est le pasteur. Il a embarqué à bord de l’un des 100 bus affrétés dans tout le Brésil par de «généreux donateurs» pour se rendre à Brasilia. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on le voit en train de prier avec ferveur avec ses compagnons de voyage, tous partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro. Cet ancien candidat malheureux aux élections municipales de 2020 a été l’un des premiers manifestants à être arrêté alors qu’il participait aux actes de vandalisme sur l’esplanade des Trois Pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire).