Ces autres attaques contre le Capitole de Washington
A la manœuvre des soldats anglais, un prof d'allemand pacifiste et peut-être espion, des indépendantistes de Portorico... Parce que le lieu éminemment politique assure une caisse de résonance, le cœur de la démocratie américaine a déjà été attaqué, avant l’irruption des partisans de Donald Trump
■ Août 1814: la punition des Anglais
«Nous sommes ici dans la plus grande consternation. Une armée anglaise forte de 15 000 hommes a marché hier sur Washington et a fait sauter le Capitole, le palais présidentiel, etc.» C’est dans la Gazette de Lausanne du 7 octobre 1814 qu’on lit ces mots, extraits d’une «lettre de Baltimore», datée du 25 août 1814. Un peu plus loin: «Deux heures suffirent pour occuper Washington. Il fallut plus de tems (sic) pour détruire, mais rien ne fut épargné. En deux jours, le vainqueur renversa tous les édifices publics. Des rues entières disparurent… L’œil n’aperçoit plus que quelques pans de murs, les traces affreuses de la dévastation et un morne silence.»