Le 20 mars 2003, l’armada américaine se lançait à l’assaut de l’Irak. Gian Gentile se souvient parfaitement de ce jour-là. Cet ancien colonel commandait une division d’infanterie, qui devait entrer en Irak depuis la Turquie. «Nous trépignions, mais faute d’un accord du gouvernement turc, nous avons dû nous redéployer au Koweït», relate cet officier, qui est aujourd’hui analyste auprès de la Rand Corporation, une agence de conseils en sécurité basée en Californie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont l’un critique la stratégie de contre-insurrection qui était censée assurer la victoire contre les nombreux groupes luttant contre l’occupation américaine. Il n’en fut rien.