Contexte économique différent à l’aube de ce troisième mandat
Lula, 77 ans, va retrouver la fonction suprême vingt ans après l’avoir quittée, avec une popularité record, à l’issue de ses deux premiers mandats (2003-2010). Lors du deuxième, son gouvernement avait déjà 37 ministères. À l’époque, l’économie était fleurissante, grâce au boom des matières premières qui a permis à la gauche de mettre en place d’ambitieux programmes sociaux. Mais le contexte économique est fort différent à l’aube de son troisième mandat et les milieux d’affaires craignent que ce nouveau gouvernement Lula délaisse la rigueur budgétaire.
Rui Costa, ancien gouverneur de l’Etat de Bahia (nord-est), a indiqué que les ministères de la Pêche, de la Ville et des Sports, qui avaient disparu sous Bolsonaro, seraient recréés. C’est également le cas de celui de la Culture, qui avait été relégué à un simple secrétariat. Sa renaissance avait été promise dès la campagne, et il aura à sa tête la chanteuse Margareth Menezes, première femme et première personne noire parmi les ministres annoncés à ce jour, après la nomination de cinq hommes blancs.
Le ministère de l’Economie sera démembré, entre les Finances, le Plan, la Gestion et Développement, ainsi que le Commerce et l’Industrie. Il en sera de même pour celui de l’Infrastructure, scindé en deux avec d’un côté un ministère des Transports, qui comprendra les routes et chemins de fer, et de l’autre un ministère des Ports et Aéroports. Rui Costa a également confirmé la création d’un ministère des Peuples autochtones, qui sera dirigé par une personnalité indigène.