Alors que la Suisse a été choisie pour la première rencontre entre Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain rencontrera aussi à Genève le 16 juin le président de la Confédération, Guy Parmelin, ainsi que le chef de la diplomatie, Ignazio Cassis, a confirmé la Maison-Blanche ce jeudi.

Les relations bilatérales entre les deux pays sont «étroites et nombreuses», écrit sur Twitter le président de la Confédération, qui dit «se réjouir» de ces futurs échanges.

Les sujets de discussion ne manqueront pas. Les deux pays ont un lien particulier en matière de bons offices, la Suisse représentant les intérêts américains en Iran depuis la crise des otages en 1980. La question d’un accord de libre-échange entre les deux pays est aussi toujours sur le tapis.

Le multilatéralisme assumé de Joe Biden est un facteur de soulagement dans la Genève internationale, qui a souffert du retrait des institutions internationales amorcé par Donald Trump. Difficile, en matière fiscalo-financière, d’oublier cependant que, le 28 avril, le président Biden a qualifié devant le Congrès la Suisse de paradis fiscal.

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Nul doute que la vente d’avions de combat s’imposera parmi les sujets bilatéraux. Après le petit oui obtenu en votation à l’automne 2020, quatre modèles d’avions restent théoriquement sur les rangs: le français Rafale de Dassault, l’européen Typhoon d’Eurofighter, et deux modèles américains, le F-35 de Lockheed Martin et le Super Hornet de Boeing. Le F-35 est le seul modèle américain qui entre aujourd’hui dans le budget de la Confédération. La pression sera forte: la décision suisse est attendue pour la fin du mois.

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