Au cœur de la vallée verdoyante de la Yumuri, non loin du méga-incendie toujours hors de contrôle des dépôts pétroliers de Matanzas, un guajiro (paysan) de 89 ans, Diosdado Vera, montre ses mains noircies par un liquide noirâtre. Il emmène le journaliste de Giron, le quotidien de la province de Matanzas, vers l’abreuvoir où ses vaches boivent d’ordinaire. Le vieillard pointe le doigt vers le bassin, où flotte une substance noire et visqueuse. «Il n’est pas normal que l’eau qui s’accumule dans les flaques d’eau au bord de la route devienne noire», ajoute Diosdado.