Polémique
Critiqué en mars, le groupe franco-suisse assure ne pas avoir été contacté pour un mandat et n’avoir répondu à aucun appel d’offres

Accusé de vouloir participer à la construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique, le géant franco-suisse des matériaux de construction dément aujourd’hui avoir eu cette intention. Contacté par Le Temps, le responsable médias Eike Christian Meuter précise que «LafargeHolcim n’est impliqué dans aucun projet lié au mur avec le Mexique». «Nous n’avons postulé pour aucun projet», ajoute-t-il. Il assure que de précédentes déclarations tenues par le groupe étaient en lien avec des projets d’infrastructures en général.
Un raccourci fait par les médias? Des déclarations du PDG de LafargeHolcim, Eric Olsen, avaient déclenché une polémique en mars. Pour le Franco-Américain, les 1000 milliards de dollars d’investissements promis par le président américain dans les infrastructures représentaient une «énorme opportunité» pour le numéro 1 du ciment aux Etats-Unis, prêt à fournir des matériaux pour «tous types de projets». Le 9 mars, inquiet, le président français François Hollande a au cours d’une conférence à Bruxelles demandé au groupe de «se montrer prudent avant de se porter candidat».
Le Tages-Anzeiger a de son côté assuré que le groupe voulait construire le mur, son nom figurant dans un document officiel. Le porte-parole du groupe est aujourd’hui formel: LafargeHolcim n’a pas offert ses services pour le mur anti-clandestins. «Le nom de LafargeHolcim a figuré dans un document en lien avec le mur, mais notre groupe n’a pas été contacté pour un mandat ni n’a répondu à un appel d’offres, et ne compte pas participer à la construction du mur».