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L'Indiana interdit l'avortement, la Maison-Blanche dénonce une mesure «radicale»

L'Etat conservateur interdit l'avortement sauf en cas de viol, d'inceste ou si la vie de la mère est en danger. La Maison-Blanche dénonce samedi une loi qui prive les femmes de leurs droits

Des militants du droit à l'avortement réagissent en faisant un doigt d'honneur à des politiciens après le vote de la Chambre des représentants de l'Indiana en faveur de l'interdiction de l'avortement, le 5 août 2022. — © IMAGO/Jeremy Hogan / IMAGO/ZUMA Wire
Des militants du droit à l'avortement réagissent en faisant un doigt d'honneur à des politiciens après le vote de la Chambre des représentants de l'Indiana en faveur de l'interdiction de l'avortement, le 5 août 2022. — © IMAGO/Jeremy Hogan / IMAGO/ZUMA Wire

La Maison-Blanche a dénoncé avec véhémence samedi l'interdiction quasi-totale de l'avortement dans l'Indiana, cet Etat américain ayant été le premier à avoir voté une nouvelle loi en ce sens depuis la décision de la Cour suprême.

«Il s'agit d'une nouvelle mesure radicale prise par des élus républicains pour priver les femmes de leurs droits et de leur liberté en matière de procréation», a fustigé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre.

Le gouverneur de cet Etat conservateur, du nord du pays, a promulgué vendredi soir la loi votée par son assemblée locale quelques heures plus tôt interdisant l'avortement sauf en cas de viol, d'inceste ou si la vie de la mère est en danger. Elle entrera en vigueur le 15 septembre.

Lire la tribune de Margaret Atwood: Margaret Atwood: «La Cour suprême veut faire appliquer des lois du XVIIe siècle»

Lois «gâchettes»

Anticipant la décision de la Cour suprême, plusieurs autres Etats avaient déjà voté au cours des derniers mois des lois dites «gâchettes», qui étaient entrées en vigueur et avaient interdit l'avortement dès que les juges avaient modifié leur jurisprudence.

A terme, avorter sera quasi impossible dans la moitié des 50 Etats du pays, surtout dans le sud et le centre plus religieux. A l'inverse, les Etats progressistes cherchent à sacraliser le droit à l'avortement et les électeurs de Californie, Michigan, Nevada et Vermont voteront, à leur tour, cette année sur des mesures protectrices.

Lire aussi: Les citoyens du Kansas ont voté pour le maintien du droit à l'avortement

Les électeurs d'un Etat conservateur, le Kansas, ont eux créé la surprise mardi en se prononçant en faveur du maintien de la garantie constitutionnelle du droit à l'IVG. La porte-parole de l'exécutif américain a exhorté tous «les Américains à travers le pays à faire entendre leur voix» sur ce dossier.

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