Ante las amenazas a medios de comunicación por parte del CJNG, el @GobiernoMX tomará medidas pertinentes para proteger a periodistas y medios de comunicación amenazados. Las libertades democráticas están garantizadas junto con el derecho a la información para los ciudadanos. pic.twitter.com/PgWuOKDp24
— Jesús Ramírez Cuevas (@JesusRCuevas) 9 août 2021
Dans un enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux, un homme qui se présente comme Rubén Oseguera, dirigeant du Cartel de Jalisco - Nouvelle Génération (CJNG), l'une des organisations de trafic de drogue les plus puissantes au Mexique - profère des menaces à l'encontre de la chaîne de télévision Milenio et de la présentatrice Azucena Uresti. Entouré de plusieurs hommes cagoulés et munis d'armes puissantes, l'homme exige que la couverture du conflit avec d'autres groupes dans l'Etat occidental du Michoacán soit «équitable».
Lire aussi: Au Mexique, le président lance un «Qui est-ce des mensonges» pour épingler les journalistes
Une menace «grave» et «très inquiétante»
La journaliste ne s'est pas exprimée, mais les organisations de défense de la liberté de la presse ont condamné l'incident et demandé la protection des autorités.
«Cette pratique répétée consistant à menacer publiquement les médias et les journalistes sans aucune honte, sans aucune crainte, est grave, car elle signifie que ces groupes se renforcent face à la passivité de l'Etat», a mis en garde Balbina Flores, représentante au Mexique de Reporters sans frontières (RSF).
Lire encore: Cinquante journalistes tués dans le monde en 2020, selon RSF
Elle a exhorté le gouvernement à assurer la sécurité des reporters qui ont été pris pour cible par des groupes criminels, mais il a ajouté que les correspondants dans les zones de conflit sont les plus vulnérables.
De son côté, le journaliste Héctor de Mauleón, qui enquête sur le trafic de drogue, a déclaré sur Twitter que cette menace «est très inquiétante» et qu'elle «ne peut être passée sous silence».
Presidente @lopezobrador_, esta amenaza a @azucenau es muy preocupante. Por ningún motivo se puede dejar pasar.
— Héctor de Mauleón (@hdemauleon) 9 août 2021
Aquí no caben los discursos ni los abrazos. Debe usted garantizar a toda costa la seguridad y la libertad de expresión de esta periodista.
Solidaridad total con ella. https://t.co/5jDq9pAgD9
Trois journalistes assassinés depuis le début de l'année
Le Mexique est l'un des pays les plus dangereux pour la presse, avec plus de 100 journalistes tués depuis 2000, selon les chiffres de la Commission des droits de l'homme. Cette année, trois journalistes ont été assassinés. Le dernier, Ricardo López, qui avait fait état de menaces dans l'État de Sonora (nord du pays), a été tué le 22 juillet.
A ce propos: Un an après le meurtre de Javier Valdez, un autre journaliste tué au Mexique
En 2020, huit journalistes ont été assassinés, selon RSF. Plus de 90% des meurtres de reporters dans le pays restent impunis, dénoncent les organisations de défense de la liberté d'expression.