Le Pérou doit trancher entre droite dure et gauche radicale
Amérique latine
AbonnéKeiko Fujimori, conservatrice accusée de corruption, et Pedro Castillo, instituteur qualifié de «communiste» par ses adversaires, s’affronteront au second tour de la présidentielle dimanche. Les observateurs s’attendent à ce que le vote blanc soit important

Lundi, le Pérou s’est réveillé en apprenant qu’il était le pays du monde proportionnellement le plus touché par le Covid-19, et qu’il détenait un record planétaire avec plus de 180 000 morts estimés depuis le début de la pandémie, soit 5,5% de sa population. Mais le processus électoral a suivi son cours. Pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, dimanche, le vote sera obligatoire pour tout citoyen entre 18 ans et 70 ans, et les seules dérogations concerneront les personnes hospitalisées ou en quarantaine. Les abstentionnistes paieront une amende de 5, 10 ou 20 euros, selon qu’ils résident dans une zone classée «de pauvreté extrême», de «pauvreté» ou de «non-pauvreté». Les électeurs devront porter un double masque: un premier en tissu, réutilisable, et par-dessus un jetable.