1. De hecho, el fiscal no dijo eso, nunca dijo que el Presidente recibió nada.
— Juan Orlando H. (@JuanOrlandoH) 2 octobre 2019
2. Y la alegación en sí es 100% falsa, absurda y ridícula... esto es menos serio que Alicia en el País de las Maravillas.@AP @CNN @Reuters @ReutersLatam @nytimes @nytimeses @EFEnoticias https://t.co/2pZJVCIyLC
Dans un document rendu public en août, l'accusation avait déjà affirmé qu'un narcotrafiquant hondurien, dont le nom n'est pas cité, avait contribué à hauteur de 1,5 million de dollars à la campagne présidentielle de Juan Orlando Hernandez en 2013. L'essentiel de l'argent aurait été consacré à graisser la patte de politiciens locaux afin qu'ils soutiennent la candidature de celui qui était alors président du Parlement hondurien.
Lors de son allocution devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 25 septembre, Juan Orlando Hernandez, qui a été réélu en 2017, a dénoncé une «campagne de dénigrement menée par des narcotrafiquants, des gangs, des gens corrompus, des meurtriers et même des politiciens». Au Honduras, plusieurs manifestations d'ampleur ont appelé à sa démission.
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Porfirio Lobo également «élu aux profits du trafic de drogue»
Outre l'actuel chef d'Etat du Honduras, les services du procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, entendent démontrer lors du procès que son prédécesseur, Porfirio Lobo (2010-2014), a aussi bénéficié du soutien financier des narcotrafiquants. Selon le document publié en août, le candidat Lobo aurait reçu, du même narcotrafiquant que celui mentionné pour Juan Orlando Hernandez, deux versements d'un million de dollars chacun lors de sa campagne présidentielle, en 2009.
U.S. prosecutors said El Chapo personally delivered $1 million to the Honduran president's brother — money that was intended to reach the president himselfhttps://t.co/fi4ZLeawrg
— The New York Times (@nytimes) 3 octobre 2019
Pour l'assistant du procureur Jason Richman, les deux hommes, qui sont issus du même parti, ont été «élus président grâce, au moins en partie, aux profits du trafic de drogue», a-t-il affirmé à l'audience.
A ce stade, aucun d'entre eux n'a été formellement inculpé par la justice américaine, même si les faits allégués sont bien passibles de poursuites pénales selon la loi fédérale américaine. Tous deux rejettent totalement les accusations dont ils font l'objet.
Tony Hernandez risque la perpétuité
L'accusation prévoit de citer cinq témoins lors du procès de Tony Hernandez, frère du président hondurien. Pour l'un des 17 de leurs frères, Amilcar Hernandez, présent mercredi au tribunal fédéral de Manhattan, les accusations visant Tony Hernandez émanent de «criminels» et «sont le résultat de la lutte contre le narcotrafic» menée par le président, a-t-il expliqué à l'Agence France-Presse (AFP).
Agé de 41 ans, Tony Hernandez, ancien député, avait été arrêté à l'aéroport de Miami en novembre 2018 et inculpé des chefs de trafic de drogue, possession d'armes à feu et faux témoignage. Selon le gouvernement américain, il était impliqué dans le trafic de drogue depuis 2004 au moins, et aurait participé pendant plus de 10 ans à la distribution de cocaïne.
Le procureur fédéral de Manhattan l'accuse aussi d'avoir été impliqué dans au moins deux assassinats entre bandes rivales entre 2011 et 2013. Il risque, en cas de condamnation à l'issue de ce procès prévu pour durer une dizaine de jours, au minimum cinq ans de prison et au maximum la perpétuité. Depuis plusieurs années, une série de dirigeants politiques, actuels ou anciens, et de narcotrafiquants issus du Honduras ont été poursuivis, interpellés et certains condamnés à l'issue d'enquêtes coordonnées à New York.