Présidentielle au Brésil: accusé de «mauvaise foi», le parti de Jair Bolsonaro écope d'une lourde amende
Brésil
Le Parti libéral a demandé, mardi, la révision du résultat de la présidentielle, mais le Tribunal supérieur électoral a souligné «l'absence de preuves et de circonstances justifiant la mise en place d'une vérification extraordinaire» d'urnes électroniques

La «mauvaise foi» du parti politique du président sortant Jair Bolsonaro a été attestée. Le Parti libéral (PL) a écopé, mercredi, d'une lourde amende d'environ 4,2 millions de dollars de la part de l'autorité électorale du Brésil pour avoir demandé via une plainte la révision du résultat de la présidentielle remportée par Lula.
Selon un texte publié sur le site de l'institution, le président du Tribunal supérieur électoral (TSE), Alexandre de Moraes, a souligné «l'absence de preuves et de circonstances justifiant la mise en place d'une vérification extraordinaire» des quelque 280 000 urnes électroniques utilisées lors du scrutin présidentiel.
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Le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a remporté le second tour de la présidentielle, le 30 octobre, avec une petite majorité de 50,9% contre 49,1% pour le chef d'Etat d'extrême droite.
Les arguments du PL jugés «absolument faux»
Le PL avait demandé, mardi, «l'invalidation des voix provenant des urnes électroniques pour lesquelles des dysfonctionnements insurmontables ont été mis au jour, et d'en tirer les conséquences juridiques pour les résultats du second tour». Cette formation estime que le «mauvais fonctionnement» de cinq modèles d'urnes «remet en cause la transparence du processus électoral». Ces urnes datent d'avant 2020, a aussi soutenu le PL.
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Les arguments présentés sont «absolument faux», a estimé Alexandre de Moraes, et la demande «ostensiblement offensante pour l'Etat de droit démocratique et faite de manière incohérente, dans le but d'encourager les mouvements criminels et antidémocratiques». Ces mouvements, ajoute-t-il, se sont manifestés par des «menaces et des violences graves» lors de blocages de routes dans tout le pays.
Après la victoire de Lula, des partisans de Jair Bolsonaro ont organisé des centaines de blocages qui ont duré plusieurs jours et ont parfois donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité.