A lire: Obligation vaccinale annulée et réforme électorale bloquée: un jeudi noir pour Joe Biden
Dans les Etats républicains, on assure au contraire que ces mesures renforcent la sécurité des scrutins du pays, un argument fort auprès de leurs électeurs, encore nombreux à croire que la présidentielle de 2020 a été «volée» à Donald Trump.
Blocage à cause de Kyrsten Sinema et Joe Manchin
Les démocrates au Sénat cherchaient à tout prix à adopter la grande réforme électorale de Joe Biden pour défaire ces mesures avant les élections de mi-mandat. Mais l'opposition républicaine, vent debout contre cette loi qui confierait selon elle aux démocrates le contrôle des scrutins à travers le pays, a fait bloc mercredi soir.
Lire encore: Joe Biden soutient un changement des règles du Sénat pour adopter des lois sur le droit de vote des minorités
Elle a ainsi privé les démocrates de la «supermajorité» de 60 voix requise au Sénat pour clore les débats et soumettre le texte au vote.
Dans une ultime tentative, l'état-major démocrate a essayé de pousser le texte avec ses seules voix via une option dite «nucléaire», mais à laquelle les plus modérés de ce camp, Kyrsten Sinema et Joe Manchin, se sont opposés.
A ce propos: Joe Manchin, l'épine dans le pied de Joe Biden
Se disant «profondément déçu», Joe Biden a toutefois souligné lors de sa conférence de presse ne pas avoir «épuisé toutes les options» pour protéger l'accès au vote des Afro-Américains, sans donner plus de détails. «Je suis profondément déçu que le Sénat n'ait pas réussi à défendre notre démocratie. Je suis déçu - mais je ne suis pas découragé», a indiqué le dirigeant démocrate sur Twitter, juste après le vote de la chambre haute.
I am profoundly disappointed that the Senate has failed to stand up for our democracy. I am disappointed — but I am not deterred.
— President Biden (@POTUS) 20 janvier 2022
We will continue to advance necessary legislation and push for Senate procedural changes that will protect the fundamental right to vote.