Robert Wood: «Le jeu à somme nulle ne peut plus dicter le fonctionnement de la Conférence du désarmement»
L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de la Conférence du désarmement est fâché. Vendredi, les participants ont été incapables de s’entendre sur un programme de travail. Depuis 1996, elle n’a plus rien décidé de substantiel. Robert Wood répond brièvement à nos questions
Créée à la fin des années 1970, succédant à différentes instances, notamment le Comité des 18 puissances sur le désarmement, la Conférence du désarmement (CD) était réunie ce vendredi pour adopter un programme de travail. Forte de 65 membres, dont les cinq puissances nucléaires reconnues par le Traité sur la non-prolifération nucléaire, elle a échoué à adopter un programme de travail. Depuis 1996, elle devient la risée de la Genève internationale, cette date correspondant au dernier succès obtenu par ce forum installé dans le Palais des Nations à Genève. C’était le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Depuis, non seulement elle ne négocie rien de significatif, mais elle ne s’entend même pas sur un programme. L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de la CD, Robert Wood, s’en offusque. Il répond brièvement à nos questions.
Le Temps: Vous êtes critique de la Conférence du désarmement qui vient de montrer qu’elle n’était pas capable d’adopter un programme de travail. Quelles sont les raisons de cet échec?