«Un jour, Porto Rico sera libre»
L’île oubliée (2/5)
AbonnéA 90 ans, Heriberto Marin Torres conserve toute son énergie de combattant pour l’indépendance. Il a purgé 9 ans de prison pour avoir participé à des émeutes en 1950. L’ancien prisonnier politique n’a rien perdu de l’idéal qui l’anime

Cette semaine, «Le Temps» emmène ses lecteurs à Porto Rico, l'île (dés)enchantée. Pour explorer ses liens complexes avec les Etats-Unis et la crise d'identité de ses habitants. Le tout dans une ambiance très caribéenne.
Episode précédent:
Heriberto Marin Torres baisse sa tête vers son assiette de poisson grillé. Il est ému. Sa femme, Candida, celle avec qui il a vécu cinquante-quatre belles années, est décédée en 2014 et il en parle comme si c’était hier. «En sortant de prison, je pensais qu’elle avait disparu. Puis, un jour, je l’ai revue. J’ai senti comme un tsunami dans mon cœur», raconte-t-il, les yeux brillants. «Je lui ai demandé si elle s’était mariée. Elle m’a répondu: «Comment aurais-je pu? Je t’attendais.» C’était en 1959. Quelques mois plus tard, ils étaient mari et femme.